Gomez-Trujillo : J'aurais tendance à dire que, dans certains milieux, on pourrait presque parler de l'équivalent de la poignée de mains...
Van der Proot : Ou du High Five !
Esperluette : Mais alors quels milieux exactement ?
Van der Proot : Oh, d'après certains sondages, plus on monte dans le niveau social, plus on a tendance à sucer ou à se faire sucer.
Gomez-Trujillo : D'autant plus que ça n'engage à rien, la fille ne peut pas tomber enceinte et ça prend que quelques minutes. C'est très très pratique.
Esperluette : Je vois que, l'un comme l'autre, vous laissez entendre que les moeurs se sont quelques peu relâchées ces dernières années. Il ne s'agirait donc que d'une simple formalité, prodiguée par amitié ou tendresse, pour dire bonjour ou pour soulager un ami ?
Van der Proot : Pour certaines personnes, oui, c'est effectivement ainsi que ça se passe. Du moins, si l'on exclut de l'équation les fellations effectuées pour obtenir de l'avancement, une meilleure note à un examen, un poste à la fac ou dans une grande entreprise.
Gomez-Trujillo : Ou dans une revue chilienne.
(rires entendus)
Esperluette (légèrement embarrassé) : Hum... Oui, il n'est peut-être pas nécessaire d'évoquer ces pratiques qui n'ont finalement pas grand chose à voir avec le sujet...
Gomez-Trujillo : Oui, la fellation, après tout, est aussi une preuve d'amour.
Esperluette : Ah ouais, celle-là, j'aurais peut-être attendu un peu avant de la tenter...
Gomez-Trujillo : De la part de la suceuse...
Van der Proot : … ou du suceur …
Gomez-Trujillo : … ou du suceur, j'en conviens, le plaisir, si plaisir il y a, est de nature fondamentalement altruiste. On donne littéralement sa bouche pendant un certain laps de temps, et a priori, on ne ressent pas grand chose.
Van der Proot : Ah je vous arrête, mon ami ! Certaines suceuses...
Gomez-Trujillo : … ou suceurs …
Van der Proot : … ou suceurs prétendent atteindre une forme d'extase parce qu'elles ou ils contrôlent le désir de leur partenaire. On peut presque parler d'un plaisir spirituel, ou du moins intellectuel.
Esperluette : Vous voulez dire que sucer un braquemart, ça rend intelligent !
Gomez-Trujillo : Ah nul n'osera dénier le fait qu'une bouche bien pleine ne peut pas dire de conneries hein...
Esperluette : (soupir) Ok... On me dit dans l'oreillette que je suis viré...
Van der Proot : Ah il va falloir vous y mettre, cher ami.
Générique de Cupidon s'en fout, générique des Tables rondes, etc.
Etienne Esperluette : Bonjour, je suis Etienne Esperluette. Avec moi, pour cette table ronde, le professeur Reginald Van der Proot, grand recteur de l'université de Bruxelles et auteur d'un ouvrage tout à fait intéressant intitulé « Ceci est une pipe », et Monsieur Stanislas Gomez-Trujillo, rédacteur en chef de la « Revue des amours chiliennes en temps de paix ».
Aujourd'hui, nous tenterons de déterminer, en toute modestie, la place réelle de la fellation dans les relations de couple. Alors messieurs, la pipe est-elle le French Kiss du vingt-et-unième siècle ?
Etienne Esperluette : Bonjour, je suis Etienne Esperluette. Avec moi, pour cette table ronde, le professeur Reginald Van der Proot, grand recteur de l'université de Bruxelles et auteur d'un ouvrage tout à fait intéressant intitulé « Ceci est une pipe », et Monsieur Stanislas Gomez-Trujillo, rédacteur en chef de la « Revue des amours chiliennes en temps de paix ».
Aujourd'hui, nous tenterons de déterminer, en toute modestie, la place réelle de la fellation dans les relations de couple. Alors messieurs, la pipe est-elle le French Kiss du vingt-et-unième siècle ?
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Merci pour ce débat sur nos suces et coutumes. Débat qui manque de substance, je trouve. Ca ressemble plus à une blague qu'à un dialogue. On en sort rigolard, mais indemne. Une pipe pour une poignée de main, ça c'est génial !
Ça ne nous emmène pas bien loin mais rien que pour les quatre dernières répliques, ça valait le détour.
Je peux vous introduire auprès de mes amis. Ils sont dans mes trous d'oreilles.
Ouais, ben, ça m'en suce une sans mouiller l'autre. Mangez des pommes.
ça m'a bien fait marrer
Moi aussi. Je trouve ça bon, cette chronique radiophonique. Y a du talent. Je sais pas où tu engages tes acteurs Mill, mais c'est du bon.
C'est sûr que ça s'écoute mieux que ça ne se lit. Les "acteurs" sont des amis, de fait.