Elle était venue.
Je n’y croyais plus, mais elle était là.
Présente. Silencieuse.
Belle à crever.
Elle ne disait rien. Ne bougeait presque pas. Juste ce qu’il fallait.
C’était suffisant. Sa présence me percutait, m’enflammait.
Elle n’avait rien perdu. Ni sa beauté, ni ce silence épais qui faisait d’elle une apparition.
J’ai laissé tomber mes fringues, comme une mue. Qu’elle voie. Qu’elle sache.
J'anticipais déjà, mon désir gonflait rien qu’à la regarder.
Je la dévorais du regard.
Ses courbes, intactes. Le poids du monde inscrit sur ses clavicules, qui descendait jusqu’à sa poitrine.
Ses seins me narguaient sous le tissu — lourds, dressés, parfaits.
Je les voulais. Je la voulais.
Je l’ai touchée. Embrassée. Léchée.
Sa peau se réchauffait à mon contact. Elle était à moi. À portée de peau, de queue, de feu.
Je l’ai serrée, fort. Mon bassin contre le sien.
Mon sexe dur frottait son ventre. Je la voulais à genoux, offerte, pleine de moi.
On a basculé.
Son corps s’est écrasé sur moi. Les fringues arrachées dans la chute.
Ses seins contre mon torse. Nus. Lourds.
Putain, qu’elle était belle.
Je l’ai couchée.
Ce soir, pas besoin de ficelles, pas de scénario.
Elle se donnait. Corps ouvert, reins tendus. Sans mots. Sans pose.
Juste elle. Et moi.
Je me suis enfoncé dans sa bouche. Lentement. Jusqu’au bout.
Sa langue était là. Douce. Présente.
Je la tenais.
Je venais en elle, profond, régulier.
Mon plaisir montait trop vite.
Je me suis penché sur elle, la caressant à pleines mains — ventre, seins, cuisses, chatte.
Je voulais la remplir. Entièrement.
Je me suis glissé en elle. Serrée. Humide.
Je l’ai prise. En entier.
J’ai cogné, fort. Sans retenue.
Et j’ai joui.
Je suis resté en elle un moment. Les yeux dans les siens. Perdus.
Elle était splendide. Inaltérable.
On allait recommencer, c’était sûr. Encore. Encore. Toute la nuit.
Puis je penserai à la laver.
À la rhabiller.
Sa famille viendra à dix heures.
Je refermerai le cercueil.
J’espère qu'elle reviendra. Je sais qu'elle sera différente, mais moi, je l’aimerai toujours.
LA ZONE -
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Ce texte a été écrit pour que tu bandes.
= commentaires =
Super bien écrit comme d'hab. Je me suis bien laissé avoir par le final twist qui m'a rappelé les meilleurs épisodes des contes de la crypte. J'en avais trop dit dans l'image d'illustration, et la fin du texte pouvait être devinée. Je me suis fait remonter les bretelles par Lindsay S qui m'a dit avoir particulièrement travaillé la conclusion. De toute évidence elle avait raison. On ne se doute plus de rien.
J'avais fait un trailer osé mais après m'être pris un warning sur Instagram et Youtube à cause de con de Charlie Kirk, j'ai eu trop peur du strike et de l'interdiction de publier pendant 90 jours aussi j'ai retravaillé le trailer hier.
Pas mal écrit mais on a déjà lu ça un paquet de fois.
Fallait changer la fin en révélant qu'en fait c'était un fantôme et ça serait rentré dans le thème pour la zone parafoutrale.
Merci pour tout ça, @LC
@sinté : Oui ce n'est clairement pas mon registre préféré et je ne me sens pas du tout légitime ici. Ni bonne d'ailleurs faut être honnête.
J'ai pensé pareil d'ailleurs, je le modifie pour en faire un "Parafoutral". Mais je pense que je vais renoncer à cet appel à texte. Vous avez vu mon max dans le registre. Ou alors je tente un worst of...
Simple et efficace.
Comme je suis tordu, quand j'ai lu le " Et que tu te sentes sale ensuite. ", je me suis dit: "Soit c'est une morte, soit c'est sa soeur"
Dommage que ce ne fût qu'une seule des deux; j'aurai bandé plus dur.
Ben comme d'hab je suis fan.
J'ai quand même trouvé quelques tournures un peu trop attendues ("Belle à crever", "Je la dévorais du regard" …) mais coup de cœur (de mon petit cœur poétique) pour "Le poids du monde inscrit sur ses clavicules"
Merci @caz
🥰
ça va; je ne me sens ni sale, ni choqué, ni excité d'ailleurs. C'est vrai que l’ambiguïté finale est sympa; j'aurais été plus loin dans le genre. peut-être plus sombre avec des effets d'éclairage genre "nosferatu" à certains endroits pour accentuer une ambiance glauque...
Merci pour ce retour ☺️
Il n'y a pas de quoi Mme Lindsay. Finalement, après maintes lectures du site, je commence à y prendre goût; il y a ici qq chose d'addictif.. d'autant plus que je me dis que je vis seul depuis trop longtemps et que j'ai perdu le goût de la communication. Mais je me soigne et je vais tâcher d'émettre des critiques constructives. Oui au fait, je parlais de la vieille version de "Nosferatu" de Herzog si je ne me trompe pas; je me permets ci dessous qq ajouts tout à fait moyens et par trop explicites; juste pour imager ma critique:
"Je suis resté en elle un moment. Les yeux dans les siens. Perdus dans les voiles lugubres de nos silences.
Elle était splendide. Inaltérable. Une ombre lui barrant sa face blême.
J' allais l'entreprendre, c’était sûr. Mordre. Encore et encore. Toute la nuit. Appétit insatiable de mon ADN."
bien à vous
c'est magnifique... clairement je ne ferais pas mieux.
Je suis nouveau ici et j’ai beaucoup aimé ton ton texte ! L’expression « belle à en crever » peut un peu teaser la fin avec la passivité de la femme. Ça m’inspire des poèmes qui pourraient traiter le fait de « mourir dans l’autre » avec l’orgasme au travers de l’act de la procréation… la tension thématique entre la « vie » et la « la mort »
Bienvenue sur lazone.org et merci de lire et commenter les textes des autres auteurs comme tu le fais. C'est assez rare pour le moment aussi je me permets de le souligner.
J'ai beaucoup aimé en dépit du fait que la fin était attendue à cause notamment de l'image d'illustration. L'écriture est plutôt poétique... Presque soft... Je dis bien presque lol.. Il aurait pu s'agir tout autant d'une poupée gonflable... D'un édredon dont la housse portait l'effigie d'une actrice porno... Mais l'écriture est plaisante.
Tu veux dire que je spoile qu'il y aurait copulation à la fin, avec l'image d'illustration ?
lapinchien :
Non, absolument pas loin de moi l'idée de porter de telles accusations ptdr Bon autre ...sujet impossible de m'inscrire sur le forum... Je sais je souffre d'un certain léger retard mental... Et impossible de poster un texte pour l'appel à texte : parafoutrale... En fait il est pas si léger que ça ;) ... Help me ....
Ahaha. J'ai vu que tu as posté une contribution, merci bien. C'est le texte que tu n'arrivais pas à poster pour l'appel à textes parafoutraux ?
Pour t'inscrire au forum, tu dois remplir ce formulaire : https://www.lazone.org/forum/index.php?action=signup
Puis un admin doit valider ton inscription car on est constamment attaqués par des bots
Ensuite tu pourras t'identifier ici : https://www.lazone.org/forum/index.php?action=login
Cela dit, on fait de plus en plus de choses sur Discord. Par exemple, le marathon d'écriture du weekend dernier. Tu peux y présenter tes bouquins si tu en as écrit. Si tu veux nous rejoindre c'est ici : https://discord.gg/ZRZb7nG7xW
Mais c'est vrai que le forum reste très pratique pour administrer le site et qu'il est indispensable pour l'écriture de textes collectifs.
Oui, désolée mais je crois que mon cerveau est allergique à ma ménopause... Donc toute connexion cognitive relève de l'exploit et l'envoi de mon texte pour l'appel parafoutrale à mon niveau de délabrement en est un... Bon, je retente mon inscription sur le forum... Mais si j'échoue de nouveau , merci de ne pas me réanimer ...
Bravo, tu as réussi à t'inscrire au forum. Tu as même répondu aux questions auxquelles les bots russes n'ont pas de solution. Un écrivain belge ? S'il y en avait un, ça se saurait. Et la France, tout le monde sait qu'elle n'a jamais été dirigée par personne.
merci pour ta condescendance Mme Lindsay. C'est donc la ... qui prime? ok; c'est noté.
la condescendance c'est un lourd héritage
LPC, pas compris la notion d'héritage. je parlerais plutôt d'une plaie psychiatrique. L'apanage de l'impuissance intellectuelle analytique. J'adore les belles formules... A force de me faire ronger par le wokisme et les tarés persuadés de penser, et grâce à "la zone", je retrouve ma verve acide de ma jeunesse. Je ne sais combien de temps ça va m'amuser. je me sens comme un sériel killer des bêtises verbeuses. D'ailleurs, je l'ai écris qq part (aussi revoir les films "j'aurais aimé être un gangster" et "c'est arrivé près de chez vous"): si je n'avais pas reçu cette foutue éducation morale chrétienne... ce sont les truands qui ont raison: tout prendre et ne rien laisser derrière soi. Qu'est-ce qu'on en a foutre? l'univers est déjà mort.
C'était juste un jeu de mot avec le "descendance" de "condescendance". Comme si là, je t'invitais à prendre une petite verveine.
J'avais pas saisi le décodage. Au fond, et même à la surface, je suis qq'un de primaire. Enfin, pas tout à fait. Je me suis cru, à tort et longtemps, comme qq'un d'intelligent et plus je j'y repense, plus je me vois vraiment comme un primate. Presque fier d'en avoir eu conscience. Finalement, où est la différence? (dixit un fan inconditionnel de "la planète des singes"). J'ai rédigé des brouillons de suites du thème encore très insatisfaisants: le défi est pour le moins colossal. "toi, humain. Toi danger"
à propos de la verveine, je préfère le p----s.
je reviens sur la critique faite sur tes illustrations. je suis pas d'accord: explicites souvent,mais ça donne envie... t'inquiète pas. C'est du bon !
le mot "pastus" n'est pas banni de ce site, tu pouvais très bien l'écrire. De toute façon, j'avais bien compris que t'étais le genre de gars à préférer l'anis.
Merci pour les illustrations. Les admins essaient de varier les sources. Parfois recherches Google, parfois IA.
je crois que mon propos a été mal interprété
J'ai écrit
"c'est magnifique et je ne ferai pas mieux".
Ce n'était pas de la condescendance mais une réelle admiration.
"Je suis resté en elle un moment. Les yeux dans les siens. Perdus dans les voiles lugubres de nos silences.
Elle était splendide. Inaltérable. Une ombre lui barrant sa face blême.
J' allais l'entreprendre, c’était sûr. Mordre. Encore et encore. Toute la nuit. Appétit insatiable de mon ADN."
c'est magnifique!
je ne sais pas quoi te dire d'autre.
j'y crois pas
crois ce que tu veux. J'ai ma conscience pour moi.
ok. je vais le prendre pour argent comptant. Je suis sur la défensive.. souvent. Il reste que les mots que j'ai ajouté dans votre extrait restent un peu clichés (exprès) et que ton style aurait été plus subtile;
bien à vous, toi? (je suis vieux jeu parfois)
nb: j'avais mis en réf. "nosferatu", non pas de Herzog (plus tardif) mais de Murnau
une image du film:
https://cinemadecons.fr/wp-content/uploads/2025/02/murn8au-nosf3eratu.jpg
Je crois que je ne peux vraiment pas me voir les textes à chute. Ca me donne le sentiment d'être devant une scène de stand up la mort dans l'âme.
L'introduction n'est très franchement pas nécessaire. Le reste du texte (si on en oublie la chute) appartient à un livre de romance. Vaguement érotique, vaguement oubliable.
Merci pour ton retour
Lintro n'était pas nécessaire au texte, mais elle l'était pour moi. Ce texte particulier avait une motivation qui va au-delà de l'écriture.mais je n'ai semble t il pas atteint mon objectif. Grâce à vos retours j'ai compris le problème. Je ne sais pas si je réessaierai. Mais c'était intéressant 😅
Quant au sujet en lui même, je ne suis pas bonne pour écrire l'action. Je suis plus introspective. Je suppose que c'est vite vu. Mais là aussi, l'exercice m'a servi " de leçon"
Merci encore
Débandant. Je crois que je suis plus excité de m'habiller le matin. Haaannnnn tu nous as fait aimer de baiser un cadavre ! Mais même pas, d'ailleurs je vais aller à la morgue pour me requinquer, ce texte est mort
J’aime beaucoup : tu me lis, tu t’excites, tu t’éteins. Un cycle de vie complet, finalement.
Oui ! Bonne collab (j’écris du commissariat)