J’ai cru longtemps que le feu dans mon ventre c’était du vrai. Un truc brut. Animal. Pas trafiqué. Mais avec le temps, je vois bien. Le désir c’est pas juste du nerf. C’est tordu. Moqueur. Et ça me fait marrer. Vraiment.
Je le sens quand Minik s’approche. Même pas besoin qu’il me touche. Il est là. Son souffle reste en arrière. Son corps a une odeur que je reconnais dans le noir. Dix ans dans cette cabane. On est collés dans le bois et la neige.
Je connais sa peau comme ma propre salive. Je connais son regard. Son sourire qui dit “viens” sans le dire.
Il rigole dans la nuit. Il tourne autour. Il chauffe. Et il me laisse vide.
On s’est rencontrés pendant la chasse. Il faisait froid. On marchait dans le sang et la glace. Les bêtes crevées encore chaudes à nos pieds. On s’est trouvés comme ça. À tuer. Et depuis on vit ensemble.
Ce matin, pareil. Le café chauffe. Lui, il bouge lentement. Long baillement. Je me retourne pas. Je le connais. Il s’étire. Il respire. Il est vivant. Il fout du bois dans le poêle. Il vient me coller la main sur la nuque.
Je pense “plus fort”. Je dis “salut toi”.
Il dit “ça va ?”
Je sais ce qu’il pense.
Et moi je veux juste qu’il me baise.
Il est 7h48.
Je me retourne.
“Baise-moi.”
Je dis ça. Comme un bonjour. Mon cerveau éclate. Un truc se casse. Se fend. Se fendille.
Minik me regarde comme si j’avais lancé un sort.
“Baise-moi.” Encore.
Il comprend. Il attaque. Sa bouche me dévore. Je le tire sur le lit. Il m’écrase. Il redevient comme avant. Faim partout dans les doigts, dans les yeux. Il mate mon corps comme un truc qu’il aurait jamais vu.
“Il faut que je te déshabille…”
“Arrête avec la douceur.”
Il comprend. Tout va vite. Nos fringues tombent. On se met à poil comme on se bat.
Il commence par mon oreille. J’aime pas. Je le prends par la tête, je la colle dans mon cou. Sa salive traîne. J’adore ça.
“Crache-moi dans la bouche.”
Il s’exécute.
Je laisse couler. J’avale.
Il grogne.
Je ris. Il mord mon téton. Fort. Je perds le contrôle.
“Je vais te baiser et je veux que tout le Groenland t’entende.”
Ses doigts me fouillent. Il rigole. Je suis trempée. Il met deux doigts. Puis sa bite. Je l’ouvre. Je le veux entier. Il me perce et je hurle. Il grogne dans mon cou. Il grogne comme un ours.
“Qilak ?”
“Oui ?”
“Je jouis où ?”
“Dans mon cul.”
Il me retourne. Il lubrifie. C’est froid. J’aime. Il pousse. Lentement. Je gémis. Je demande plus.
Son sexe entre. Je me sens pleine. Prise. Parfaite. Il bouge. Il va. Il cogne.
“Ça va ?”
“Ouais.”
“Tu veux que je jouisse là ?”
“Maintenant.”
Il me baise comme un forcené. Il explose. Il jouit profond. Il me remplit. Il se retire. Ça coule sur ma cuisse. Il trempe ses doigts et me les met dans la bouche. J’aime le goût.
Je dis :
“Tu me rebaiseras ?”
Il dit :
“Quand ?”
Je dis :
“Avant quelques années.”
LA ZONE -
![[illustration]](/data/img/images/2025-07-22-huitheuredumatdansmoncul2.jpg)
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J'ai failli me toucher et pourtant je suis andropausé jusqu'à l'os.
C’est bien écrit, la voix est puissante, l’ambiance est crue et sauvage. On sent que c'est maîtrisé.
Cela dit, pour être honnête, ce texte m’a vraiment dérangée. Le préambule, plus qu’un avertissement, m’a paru une sorte d’excuse anticipée, comme si l’auteur savait qu’on allait trouver ça trop frontal, et voulait s’en protéger.
Mais ça ne change pas que ce qui suit reste une succession très détaillée et très brute d’actes sexuels, presque mécanique, où je n’ai trouvé ni la nuance ni l’émotion.
Au final, même si c’est bien écrit, j’ai trouvé le texte froid, répétitif, et le préambule ne suffit pas à rendre cette crudité plus supportable pour moi. Elle est juste exposée.
Lindsay j’apprécie toujours tes retours. T’es frontale c’est une grande qualité.
je te promets que j'essaye d'être gentille.
tu veux pas me rendre la pareille des fois? moi aussi j'ai envie de faire mieux =D
Yes avec plaisir !
(Je veux pas du gentil, je veux du vrai.)
on peut faire les deux. Gentil et vrai
C’est beau.
Les scènes de sexe crues comme ça, quand elles sont écrites par une femme ou en tout cas d'un point de vue féminin, c'est quand même toujours très excitant. C'est pas très bien écrit mais j'en demande pas plus.
trailer congélo love story : https://www.instagram.com/p/DMinkcFN_rn/
Special big up aussi à la critique et illustration de Cuddle qui ont bien du succès sur Instagram. Le Yogurt, toujours le yogurt.
Ah ouais O_O sur insta ça s'emballe là !
38 likes pour l'instant, ça a même détrôné Bayrou déguisé en abeille contre la loi Duplomb. Tu devrais lancer une pétition.
43 likes à l'heure actuelle alors qu'on est autour de 15 likes en moyenne. à croire que les gens ne veulent que des textes de cul... enfin, celui là est original en tous cas.
Je pense que si y a cul, l'algorithme le partage plus...
Malheureusement c'est le contraire. Les thèmes récurrents sur la Zone sont censurés par tous les algorithmes et nos trucs sont moins exposés. Il va falloir qu'on se réinvente pour survivre ou bien jailbreaker le système.
vous avez pas choisi la facilité non plus.
Par exemple, la chanson "CMB, le tube de l'été c'est ma bite" a été restreinte en 18+ direct par Youtube. Conséquence : 30 vues alors qu'on en fait plus d'une centaine facile tous les jours.
mdrr
Une chanson de Pute à frange on ne peut plus innocemment enfantine pourtant. Elle aurait fait fureur dans les cours de récré à la rentrée de septembre à n'en point douter.
https://www.instagram.com/p/DLW_h5pto0o/
Faut p'tre viser plus haut ?
Dépasser la bite, miser sur les entrailles, le sulfure, la contamination?
ouais, mais ça c'est le tur-fu. Pour l'instant j'ai juste regroupé quelques chansons sur des thèmes historiques de la Zone pour faire une sorte de formation express pour ces centaines de nouveaux zonards qui débarquent soudainement sous forme de rituel d'intégration. Pour pas qu'ils soient largués.
Elles sont recensées ici : https://www.lazone.org/forum/index.php?topic=4620
ca a pris, mary shelley?
On a une dizaine de textes mais l'appel dure jusqu'à fin août. Et là, il va y en avoir un nouveau sur HG Wells fin de la semaine prochaine.
et la newsletter d'Août de mardi fait allusion à Mary Shelley aussi.
hg wells, cool :p
et une newsletter? - je crois pas que je me sois abonnée...
c'est un taf de community manager à temps plein que tu fais!
t'as pas reçue celle du mois dernier avec comme texte du mois "Didier pète au boulot" ?
On est des rebelles, on abonne tous ceux qui envoient un texte et on les désabonne s'ils le demandent à genoux.
On est 6 admins mais en ce moment il n'y a que Cuddle et moi sur le pont.
c'est p'tre passé en spam... *honte*
trouvée. au temps pour moi
V'là la communauté aussi, des centaines d'auteurs mais tous veulent être lus et personne ne veut commenter les autres. On a même invoqué Jésus mais rien n'y fait :
https://www.instagram.com/p/DLNR_-5INf6/
ça fonctionne par périodes.
c'est partout pareil
pour un volontaire qui y croit, 150 consommateurs
J'ai reçu la parole de Jésus ! Ça a marché !!! Il a dit que Caz a écrit un très bon texte, mais il est au regret pour moi, puisque vielle femme, cela m'a mis dans tous mes états jusqu'à l'ampoule majeurstrale.
Aussi, il ajoute que chacun doit trouver sa voie...
*****
Ok, mais peut être que la petite diffusion assure la réelle indépendance, la non censure, le vrai underground, non ?
50 likes - vers l'infini et au delà - en fait les gens ne veulent que de la tendresse. Les politiciens devraient en prendre de la graine.
Comme quoi le cul, c'est archi putaclic
Oh, ils ont compris... Ça marche très bien... alors ils continuent... En douceur... Avec un bon gel à base de paillettes d'illusions...
Au lieu de HG Wells, le prochain appel à textes devrait rendre hommage à John B. Root
Des histoires d'explorations différentes, certes, mais le résultat est le même !!! c'est toujours le dominé qui se la prend....
Bonne idée, Corinne, avec l'exploration. écris-nous donc une histoire des aventures du commandant Cousteau de la bite. Une rubrique même, y a matière.