Réveillon en famille..
Devant la cheminée..
Les Beatles se sont séparés.. Janis Joplin est morte.. Hendrix aussi.. Jim Morrison.. et d'autres.. mais je ne le sais pas encore.. ça ne me concerne pas.. je suis un enfant.. on est chez l'oncle Gilbert.. son fils est un peu plus âgé que moi.. son père veut l'obliger à jouer de l'accordéon.. mais Eric le fils n'aime pas ça.. alors il peine sur l'instrument.. il répète tous les jours des airs de musette.. suit des cours avec un professeur.. le père est exigeant.. il donne des coups de ceinture quand ce n'est pas à son goût.. Eric supplie son paternel mais rien n'y fait.. il prend sa dérouillée à la première fausse note.. Eric s'en rend malade.. il vomit souvent avant d'aller suivre son cours.. ou quand son père vient l'écouter jouer.. parfois même il se pisse dessus.. mais ça ne change rien.. le fils musicien doit jouer son morceau sans bavure.. et il recommence autant de fois que nécessaire..
Curieusement on parle toujours des mêmes morts à cette époque.. plus tard j'ai découvert que le grand Gene Vincent est mort aussi cette année là.. pionnier du rock et star déchue.. il s'est vidé de son sang chez sa mère.. l'estomac et le foie cisaillés par l'abus d'alcool et de drogues.. c'est dire que la musique peut mener à tout..
Cette fois Eric est debout dans le salon.. il doit jouer « petit papa Noël ».. une commande.. selon la volonté de son père.. toute la famille est réunie.. oncle Gilbert reçoit chez lui pour les fêtes car c'est le plus riche.. il est patron d'un garage et emploie du personnel.. alors on peut dire qu'il a réussi.. sa moralité est impeccable.. chacun le sait.. pas du genre à bousculer la secrétaire sur le bureau.. il veut seulement que son fils devienne un homme.. avec des valeurs.. c'est pour ça qu'il est dur avec son rejeton.. pour en faire un homme.. un vrai..
Eric est debout devant le sapin de Noël.. mais il ne joue pas.. deux filets de larmes roulent sur ses joues rouges.. le silence est lourd..
LA ZONE -
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= chemin =
= résumé =
[ Ce petit récit capture avec une sensibilité remarquable l’atmosphère pesante d’un réveillon de Noël marqué par des attentes familiales écrasantes, offrant une plongée émouvante dans les tensions intimes d’une famille. L’écriture, simple mais évocatrice, parvient à transmettre la détresse d’Eric face à la rigueur de son père, tout en esquissant un décor nostalgique et universel qui résonne avec le lecteur. La juxtaposition entre l’innocence de l’enfance et les pressions adultes crée une profondeur émotionnelle qui mériterait d’être davantage explorée pour amplifier l’impact. Pour enrichir le récit, envisager d’approfondir les motivations des personnages secondaires, comme l’oncle Gilbert, pourrait apporter plus de nuance à leur dynamique. Continue à creuser ces instants humains avec autant de sincérité, car ton style a le potentiel de toucher profondément ! ]
= biblio =
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c'est l'histoire banale d'un Noël en famille.. = ajouter un commentaire =
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= commentaires =
Avec le dépôt à l'INPI de l'utilisation des deux petits points de suspension, on peut dire que KORBUA montre d'emblée qu'il ne veut pas être un auteur conventionnel et qu'il veut imposer son propre style même s'il perturbe. Perso, même si on est hors des chemins balisés, ce texte me parle et j'aime beaucoup son propos. Je trouve les textes de KORBUA dérangeants et c'est déjà un bon point à une époque où tout le monde imite tout le monde pour s'inscrire dans un courant et faire le plus propret possible.
Ce texte dit pas mal de chose avec peu de mot. L'usage généralisé des points de suspension accentue l'effet.
Cela donne envie de connaître la suite ou, tout du moins, de l'imaginer.
Reste brave petit, emmerde le tyran, souffre le temps qu'il faut et fait lui payer quand le moment sera venu !
Si je voulais être méchant, gratuitement, je dirais que dans ce style télégraphique mes passages préférés sont en morse. Mais je ne veux pas être méchant, je suis trop ému pour être méchant, tout du moins gratuitement. C'est pourquoi je vais lancer une cagnotte Leetchi.
Mais qu'il lui foute sur la tronche à coups d'accordéon et qu'il lui pisse dessus en se soulageant et joyeux noël
On ne reviendra pas sur la syntaxe et les coquilles. Tant pis
J'imagine un retournement de situation où Ivette déboule avec son accordéon pour aider le gamin.
Plus tard, le protagoniste devient DJ tango, repensant à Ivette et à son soulagement de la nativité.
Sinon, en parlant d'Yvette, ce qui m'a aussi beaucoup marqué dans ce texte, c'est toutes les idoles musicales qu'il pouvait y avoir en 71. Perso, j'ai connu une époque juste un peu après sans Internet et Netflix et j'avais aussi mes idoles. Comme pour tous les gamins de mon époque, posters dans la chambre et musique en boucle dans le walkman. Si je parle de cela, c'est parce qu'on vit une époque où on assiste à la fin des idoles voire même à leur déclassement. Je ne sais pas pour vous. ça m'a l'air émergeant comme tendance mais je l'ai constaté. Et n'allez pas me dire que les jeunes adulent les Youtubers parce qu'ils ne les mettent pas du tout sur le même piédestal que tous les musiciens qu'MTV mitraillait à la chaîne. MTV qui va d'ailleurs cesser d’émettre en Europe à la fin de l'année. Fin de toute une époque.
Alors..
C'est sympa.. un peu bizarre a lire.. pas révo mais pas classique.
Pas final ni suspendu. Entre les deux quoi, ni bon ni mauvais, ni lard ni cochon. Du coup je sais pas trop quel goût ça a, si ça pique ou si c'est juste salé. Ou même peut être sucré. Sans doute que je fais une crise d'épilepsie littéraire, trop de doubles points...
Bref, sympa comme une papillote avec une blague qu'on trouve drôle mais qu'on ose pas rire car en fait on est pas sur de l'avoir bien comprise.
Azy maintenant pour envoyer 75 commentaires comme hier. Quel sujet de fond vous pouvez sortir du bouzin pour vous écharper ? Je suis curieusement emoustillé
C'est la bio de Richard Galliano?
Ou plutôt l'anti-bio...
Merci La Zone!
Mon dealer, Pierre Palmade, propose "Aimable et son orchestre".
@Nino on a parlé d'éducation. Un débat des anciens contre les modernes.
@Lapinchien Tu sous estime le pouvoir de JUL et d'AYA !
Ce texte se présente comme une chronique familiale anodine, et la forme fait exactement ce qu’on attend d’elle : une phrase longue, pâteuse, sans hiérarchie, où Noël, les morts célèbres, la musique et les coups de ceinture se succèdent comme des plats tièdes sur un buffet de fête. Tout est au même niveau, parce que pour l’enfant, tout est au même niveau. Sur ce point, le dispositif est efficace.
Il l’est peut-être trop. À force d’accumulation, le texte frôle parfois l’effet inventaire : la violence est empilée comme des preuves dans un dossier déjà clos. On n’est pas loin du moment où le texte se mettrait à souligner au Stabilo ce qu’il avait déjà très bien montré. Le passage sur Gene Vincent, en particulier, agit comme une parenthèse explicative, presque un aparté d’adulte venu rappeler que la musique, décidément, mène à tout — y compris à mourir vidé comme un bidon d’huile usagée dans le garage familial.
Mais sur le fond, le texte est d’une redoutable propreté morale. Ici, la violence n’est pas un dérapage : c’est un protocole. Une méthode éducative calibrée, testée, validée socialement. Le père ne bat pas son fils, il le forme, un peu comme on redresse une tôle à coups de marteau : si ça gondole encore, c’est que le coup n’était pas assez franc.
La claque devient un outil pédagogique comparable à une clé dynamométrique : trop faible, ça ne sert à rien ; trop fort, c’est de la sensiblerie moderne de s’en plaindre. Le vomi, la pisse, les larmes ? De simples pertes annexes. Comme les copeaux quand on taille une pièce. On n’arrête pas la chaîne de production pour si peu.
Et toute la famille regarde, parce que c’est Noël, parce que c’est comme ça, parce qu’on ne va quand même pas gâcher le réveillon pour un gamin qui chiale.
(et ça, c'est cadeau : )
Et puis franchement, entre nous.. une bonne claque de temps en temps, ça fait pas de mal !
C'est touchant mais un peu trop foutraque à mon goût. Ça sent le texte non relu, balancé à la mode "moi, j'écris avec mes tripes". Et puis les deux points, Mouais bof, Céline nous a déjà fait le coup des trois points.
Et pas d'accord avec toi Lapinchien. Je trouve plutôt que de plus en plus d'écrivaillons veulent imposer un style avant même d'avoir quelque chose à dire, avant même de lire ceux qui les précèdent, avant même de maîtriser un minimum la langue.
Un style ça émerge, ça ne se trouve pas sous le sabot d'un cheval, et avant de se parer d'un style maladroit comme on afficherait son originalité supposée, il faudrait peut-être d'abord s'exercer à écrire correctement.
Pour ma part, je ne vois pas pourquoi je me contenterais d'un style alors que je peux en avoir plusieurs.
Y a matière a débat ou bien ? Ça concerne la littérature cette fois.
Apprendre, désir ou dressage? Non sans référence à un évènement de La cause du désir, je balance un lien vers Galliano qui aimait beaucoup Hendrix et qui a reçu l'accordéon de son père (ne lui ayant a priori jamais flingué son désir musical) : https://youtu.be/ReapTiRNhSk?si=2AxvZXmq0nRlxCv8
Je ne crois pas que la clé dynamométrique existait encore en 1971. Je ne pense pas que l'humanité disposait déjà d'une telle avancée technologique.
JUL n'est pas une idole mais un maître à penser à mon humble avis.
Et comme déjà dit, si tout tenait à une perfection syntaxique, grammaticale, orthographique et donc chiante, je ne crois pas qu'on serait là pour d'abord se lire.
(à ce qu'il paraît, les Jackson five se faisaient rouster à coups de ceinture par leur daron pour leur apprendre à danser et chanter)
Première clé dynamométrique
Brevet en 1950
In your face JUL!
Moi même, il paraîtrait que je suis juriste en propriété littéraire et artistique. Si tout tenait à la norme, j'aurais déjà quitté le navire.
Je propose qu'on discute de la ceinture de Kuiper du père des Jackson Five ou de l'IA et le droit de la propriété intellectuelle.
@A.B : Peut-on déposer les deux points de suspension à l'INPI ?
@lapichien : ça dépend ce qu'il y a avant et après.
Sinon la typo des points
Tout est dans la patte de l'auteur. C'est pas de la tarte
Juridiquement parlant, les droits d'auteur n'est pas un droit des marques. On sans fout du dépôt. Il faut juste prouver l'originalité...
en tous cas, KORBUA est intervenu plusieurs fois déjà dans les commentaires du site et j'espère d'ailleurs qu'il le fera à nouveau et ce n'est pas que dans ses écrits car même quand il s'exprime dans les commentaires, il utilise toujours les deux points de suspension, c'est sa signature.
Et un accord de cession de droits - éventuel - pour l'éditeur :)
Signature à prendre en compte. Peut toujours être revendiqué en patte de fabrique. Il y aura de la discussion
Si litige
j'imagine que même ses lignes de coke ont deux petits points.
Je ne sais pas si c'est un auteur mais c'est déjà un personnage.