La Zone
La Zone - Un peu de brute dans un monde de finesse
Publication de textes sombres, débiles, violents.
 
 

Déchetterie : texte rejetés divers et variés

Démarré par nihil, Octobre 03, 2007, 15:53:58

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nihil

DE la conscience des caractères humains
Posté le 23/06/2008
par Heretik

Lorsqu'ils giseront par terre,
Animés plus que par les vers
Grouillant, dévorant leurs corps
S'infiltrant dans chacun de leurs pores
Lacérant leur peau pour chacun de leurs torts...
Peut être se rendront ils compte qu'ils sont morts ?

Message complémentaire : Giseront n'existe pas...  Je suis un castor.
Trafiquant d'organes
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Hag

Moi je l'aimais bien celui-là.

Glaüx

Giseront, on dirait un nom de champignon.

Le giseront à colerette, le giseront des forêts, le giseront breton.

nihil

L'insatisfaction permanente
Posté le 17/07/2008
par lolo



Poème retardé d'ado comme essai empirique de s'asseoir ici, les mots à deux sous ci dessous sont mémo d'amour noir. Merde... tu voulais de l'humour?

Dans le sombre enclos de sang versé où sombrent,
Un après l'autre, les espoirs de sauvetage,
Les vagues se lèvent et se brisent sur les décombres
D'essais, dont cet enfant mort-né est l'image.

Là bas, il est un monde que seuls mes yeux peuvent voir.
Un monde bleu pour rire et courir près des miens
Et où je pourrais toucher les étoiles du soir
Où je saurais toujours comment faire le bien.

Là bas, il est un monde que seuls mes yeux peuvent voir.
Un monde vain et cruel dans mes yeux planté
Comme s'il existait derrière les vagues et le noir,
Comme si en cherchant je pourrais le retrouver.

Mais je ne sais nager que la brasse , tout le monde le sait.

04/06/2001

Message complémentaire : euh

Trafiquant d'organes
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Le Duc

lolo .................. Ça se fais ça ?



lolo...
"Celui qui se transforme en bête se délivre de la douleur d'être un homme."

Winteria

Le toutou a son memaitre
Posté le 10/07/2008
par Jean Démord


- Celui-ci il est joueur ?
- Oui il a besoin d'un peu de tendresse et une bonne pâtée et il deviendra votre meilleur ami, vous verrez ! c'est une bonne race.
- Parfait je le prends.
- Ca fait plaisir, le pauvre devait être piqué, vous lui offrez là une nouvelle vie. Merci pour lui.

Je pris l'animal d'une dizine de kilos sous le bras. Après le passage par la porte de la SPA, le toutou ne tarda pas à me pisser dessus. D'un vieu reflexe, je le bazardais à deux ou trois mètres.
- Nom d'un chien, je suis trempé ! Le CON !
Après quelques recherches je fini par le retrouver bloti sous le pot d'echappement d'un vehicule en stationnement. Cette fois je le tenais à bras tendu, d'autant qu'il etait couvert de calamine.
- Allez on va voir si tu es joueur !
Je posais la bestiole en plein milieu d'un parc naturel. Il s'assit et se lecha les parties génitales. J'en profitais pour casser une branche qui me visait du doigt.
- Celle-ci devrait faire l'affaire.
Je la tendais du bras. Le chien baissa ses oreilles. Je jettais le bâton. Le chien ne bougea pas. Il etait comme terrorisé.
- Va chercher !! criais-je.
Après de nombreux echecs je m'assis, desesperé.
Soudain le chien se leva et courru après un ballon perdu.
- Eureka ! Et bien va pour la balle. Allez ! Donne ! Donne la balle ! Donne la belle balle ! Ouiiii c'est un bon chien ça !
Je lui tapotais sur le crâne quand soudain :
- Monsieur c'est mon ballon, est-ce que je peux le récuperer ?
- Hein ? ... Euh, combien qu'il coûte ton ballon ?
Le petit garçon en short avec un maillot de Zidane se gratta la tête.
- Environ une centaine d'euros, c'est un ballon de la coupe du mon...
- Quoi ?! Je t'en donne 50, c'est bien suffisant pour un ballon comme celui-ci ! En plus il est usé, on voit même plus les pentagones noirs ! Tu te fou de moi ? 100 euros ?
L'enfant avait cédé. Je reparti avec mon chien sous le bras qui semblait avoir les yeux fixés sur le ballon que je portais sous l'autre bras. Sa langue pendait et de la bave coulait sur mon pentalon. Je n'aitais plus à ça près et puis j'etais euphorisé par mon petit marché avec le gamin.
- C'est un bien beau ballon que tu as là toutou.

Une semaine plus tard, je promenais mon chien en laisse avec son ballon dans mon sac à dos.
- Voilà nous y sommes !
Je sortais le ballon et shootais d'un violent coup de mon pied tordu, la balle parti dans le sens inverse où je visais.
- Nom d'un chien ! Bon... Va chercher ! Depêche-toi ! Dans une heure les heures de pointes seront terminées, il n'y aura presque plus de voitures sur le peripherique.
A ce moment là mon telephone se mit à sonner.
- Mr. Fricamas au téléphone...
- Ha ! Bonjour ! m'ecriais-je souriant.
- Voilà... je vous apelle parce que nous avons un problème avec votre chien. Sa race ne figure malheureusement pas dans nos fichiers et nous sommes donc contraint de ne pas pouvoir vous le proteger d'une assurance vie quatre etoiles à échelon 7...
Je racrochais severement.
- Les batards !

nihil

Bestiaire
Posté le 10/09/2008
par El muerto

Quel enfer ! Je traînais mes chaînes
Parmi les zombis. J'étais à la traîne,
Les dents déchaussées, quel calvaire!
Qu'allai-je donc faire dans ce bestiaire?

Il y avait des anges à moitié clonés,
Aux ailes de chauves-souris brisées,
Pégase gémissait, gueule ouverte.
Il y avait des rats dont les moustaches vertes
Grouillaient d'asticots, c'était immonde.
Un pauv' vampire se prenait pour James Bond.
Il draguait des filles décharnées
Dont les os saillaient, dénudés,
Les seins flasques ou inexistants.
Dans chaque crâne, un trou béant
Me dévoilait d'ignobles viscères,
Qu'allai-je donc fiche dans ce bestiaire?

Lézards putréfiés, nuisance,
Cloportes colportant du beurre rance,
Limaces, gluantes et déchirées,
Tu n'étais plus là pour me guider.
Et ça fourmille, et ça festoie,
Parmi cette bande de piranhas,
Il y avait victimes et martyres,
Bourreaux sensibles et tendres sbires.
Je m'sentais seul, quel calvaire.
Qu'allai-je donc faire dans ce bestiaire?

Je me souviens de toi, ma muse,
Un rien te fâche, un rien t'amuse,
Et sans ce sourire sur tes lèvres,
Sans tes pupilles qui me rendent chèvre,
Sans ta chevelure-horizon,
Tes paumettes, ton joli menton,
J'aurais fini par toucher terre,
Qu'aurais-je donc fait dans ce bestiaire?
Trafiquant d'organes
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Evariste

Le poème d'El muerto est sublime de nullité, dommage que personne ne puisse en profiter...


"Un pauv' vampire se prenait pour James Bond."

nihil

Jeanne-Marie
Posté le 19/11/2008
par Entomogene



Jeanne-Marie a des mains fortes
Mains que l'expérience profane
Menant mon vit jusqu'à sa glotte
- Sont-ce des mains de nymphomane ?

Ont-elles goûté l'ondée brune
Dessus mon séant encrassé ?
Faisant rougir mes deux lunes
Au hasard de ses fessées ?

Ont-elle baigné dans la mare
(Lampé mon foutre et mon sang)
De mes fluides ; peu avare
De ces gestes avilissants?

Sur mes pieds ardents leurs paumes
Ont elles accompli leurs efforts ?
Exhalant de subtils arômes
Caresses aux effluves de mort.

Mains pécheresses et pilifères
Dont poussent des haies de buissons
Touffus et extraordinaires
Qui me prodiguent des frissons

Oh ! quelle jouissance m'envahit
Lors de ses masturbations
Désir sans cesse assouvi
Par son hardiesse de maçon

- Ces mains n'ont pas bâti de granges
Dressé des temples orgueilleux
Ces mains n'ont pas fouillé la fange
Mais décrotté mon cul terreux.

Ce ne sont pas mains bécassines
Qui se glissent jusqu'à mon fion
Qui se tortillent puis câlinent
L'antre de mon plaisir abscons

Ce sont des ployeuses d'échines
Des mains qui ne font jamais mal
Plus fatales que des machines
Plus fortes que tout un cheval!

Remuant comme des fournaises
Et secouant tous ses bourgeons
De pustules souillés de glaise
Qu'elle éponge dans son con

[...]

Et c'est un Soubresaut étrange
Dans vos membres quand, quelque fois,
Elle viennent vous délivrer, chers anges
De vos spermes gluants et froids.




Message complémentaire : Ce texte est un pastiche du poème de Rimbaud 'Les mains de Jeanne-Marie' que j'ai pris la liberté de transformer en éloge de l'onanisme.



Trafiquant d'organes
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400asa

Le dernier quatrain pue du cul, et "plaisirs abscons", euh, ouais. Plaisir pot de fleur. Plaisir compendieux. Tout ça.

Sinon c'est sympa, ça.

nihil

La sanction
Posté le 21/11/2008
par Uncivilized



Le pauvre precheur dit au peuple :

"Les anges de la mort viendront bientôt,
et leur chatiment s'abattra sur la terre
comme s'abat la hache du bucheron
sur une branche de bois pourri.
Il est venu le temps pour les hommes
d'apprécier leurs fautes,
et de voir à travers moi leur vrai nature,
dont la cruauté n'a d'égale que leur faiblesse.
Je m'en remets au Malin!!!"

Trafiquant d'organes
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Glaüx

Citation de: nihil le Novembre 23, 2008, 15:22:40
La sanction
Posté le 21/11/2008
par Uncivilized



Le pauvre precheur dit au peuple :

"Les anges de la mort viendront bientôt,
et leur chatiment s'abattra sur la terre
comme s'abat la hache du bucheron
sur une branche de bois pourri.
Il est venu le temps pour les hommes
d'apprécier leurs fautes,
et de voir à travers moi leur vrai nature,
dont la cruauté n'a d'égale que leur faiblesse.
Je m'en remets au Malin!!!"




Remix de qualitay.

"Les anges de la mort viendront bientôt DTCS,
et leur chatiment s'abattra CMB sur la terre
comme ma bite, disais-je
sur la face à ta mère.
Il est venu le temps des rires et des chants
de l'Ile aux Enfants,
et de voir à travers mon cul leur vrai nature,
dont la profondeur n'a d'égale que l'inanité de mon pseudo poème.
Je suce et j'avale !!!"

ProstiPute

Citation de: Glaüx le Novembre 23, 2008, 15:39:48
Citation de: nihil le Novembre 23, 2008, 15:22:40
La sanction
Posté le 21/11/2008
par Uncivilized



Le pauvre precheur dit au peuple :

"Les anges de la mort viendront bientôt,
et leur chatiment s'abattra sur la terre
comme s'abat la hache du bucheron
sur une branche de bois pourri.
Il est venu le temps pour les hommes
d'apprécier leurs fautes,
et de voir à travers moi leur vrai nature,
dont la cruauté n'a d'égale que leur faiblesse.
Je m'en remets au Malin!!!"




Remix de qualitay.

"Les anges de la mort viendront bientôt DTCS,
et leur chatiment s'abattra CMB sur la terre
comme ma bite, disais-je
sur la face à ta mère.
Il est venu le temps des rires et des chants
de l'Ile aux Enfants,
et de voir à travers mon cul leur vrai nature,
dont la profondeur n'a d'égale que l'inanité de mon pseudo poème.
Je suce et j'avale !!!"



On peut le publier celui là ? Même si le passage "l'Ile aux Enfants" est vraiment, mais vraiment merdique, je suis preneur et d'accord pour imprimer ce texte et l'afficher dans mes chiottes!

nihil

dragon club
Posté le 26/01/2009
par nanguo


C'est mon enfer préféré,

Chaque semaine je viens m'y récurer les neurones
à coups de basses, alcool, drogues et démones

Si je ne dors pas c'est que le Dragon me porte encore sur ses ailes, un beau voyage c'est sur, mais j'en garde le mal de mer et j'ai du mal à voir le sol sous mes pieds.

J'ai encore la membrane qui vibre quand je me retrouve dehors, les flashs obscures ne cessent; jamais il n'a fait si froid pour un printemps; les arbres sont vides de leur sève et la poussière crachée des voitures me chuchote des obscénités.

je sens soudain mon cerveau au dessus se meler de mes pensées.... il veut retourner en enfer


Trafiquant d'organes
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nihil

aujourd'hui
Posté le 06/02/2009
par nanguo


Dans le métro ces jours-ci, je descendais à l'affligeante station d'où je pars le matin et « rentre » le soir, la station la plus proche de l'endroit où j'habite actuellement.

Toujours, on l'appelle « à la maison, chez moi », mais l'on s'en sent en fait bien loin et bientôt si détaché... Ce sont des pièces, des fenêtres muettes, un couloir ennuyeux, des meubles neutres, dont nulle habitude n'en a saturé le vide ou adouci les contours. Je hais ces endroits et, à chacun d'eux, me dis que ce n'est qu'un logement de passage. Mais je suis toujours de passage et c'est eux qui abritèrent mes attaches de toutes ces dernières années.

Ces chambres où l'on est solitaire
S'effacent comme des choses éphémères.
Ces blocs, ces rues ces latitudes
Demain ne seront d'habitude.

Un homme arrivant sur le quai se retourne vers le wagon et s'approche de la fenêtre où, de l'autre côté, sa femme, ou son amie, ou la femme qu'il aime et qui ne l'aime pas spécialement, ou bien une belle passante qui le foudroie. Il l'appelle, il toque timidement, nerveusement, transporté par l'espérance. Il sourit... Il va la voir lui sourire!... Elle est belle, ses doux cheveux nattés et leurs reflets, la chemise qu'elle a mise ce matin reposent sur ses épaules en plis dociles.

Elle est de dos, ne se tourne pas
La longueur siffle et le train s'écoule
Dans la grande station l'air jaune déboule
La foule, automatique, s'estompera.

Le reflet, sa chemise, restera t-elle briller ici dans la vitre au-dessus du quai? S'évanouira t-elle?...
Je l'ai vue ce matin, je l'ai vue la mettre... devant l'armoire au pied de laquelle la couverture tombe du lit. A la fenêtre, la ville tournoyait, on sentait le métro et les trottoirs se couvrant de soleil, l'oreiller sous la joue et la chaleur du lit dont on va bientôt se lever, les vapeurs de la douche et la senteur des crèmes...
Dans l'ascenseur son parfum emplissait les ondes que les glaces reflétaient, poudrées par l'ampoule chaude. Les habits de bureau, qui viennent d'êtres mis, transportent un sourire d'intimité qui, au fur et à mesure qu'ils descendent dans la vie, s'estompe. Les talons résonnent dans l'entrée, sur les pavés; plus de paroles, déjà depuis quelques temps les respirations dans l'ascenseur ne sont plus, tout s'élargit. Les rues chargées pointent.

Mais cela ne signifie rien. Elle passera la journée d'aujourd'hui de son côté, à sa guise, dans son bureau, tours étincelantes, jupes, conférences calls, cafés et chattes désemparées, avec son air, ou plutôt sa façon de voir les choses irréaliste, « niuB », et tous les deux perdront.
Ca s'arrangera avec le temps, ils baiseront bientôt, mais bon...


La mosaïque du carrelage se pixellise devant mes pas, je remonte les marches oublieusement.
Trafiquant d'organes
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