Archives Menstruelles

séparateur
séparateur

Tableaux

Recherche d'articles par mois

  1. Peux-tu entendre par Protozwere - (04/08/2009)

    Putain, c'est quoi ce blougou à sens giratoire inversé ? Faut avoir du courage pour s'enquiller cette mélasse, c'est un vrai merdier. Une overdose de phrases métastatiques noyées dans trois litres de kérozène pour faire passer. Avec un putain de style de pangolin sa mère. Pourtant, le lecteur patient et attentif réussira à dénicher un genre de fil conducteur, une détresse post-apocalyptique sous-jacente, une folie qui contamine tout l'arrière-plan du texte. S'il arrive à passer outre le mur de mots, la pauvreté du style, l'assomante longueur des phrases, peut-être qu'il saura apprécier ce texte à sa juste valeur.

  2. Sauvez les loutres ! par Traffic - (06/08/2009)

    OK, amenez le comptoir, sortez le distributeur de cahouettes, faites venir les pochtrons : Traffic s'apprête à prendre la parole. Maurice est déjà en train de pouffer. Ta gueule, Maurice, laisse-le raconter ses conneries. Ah tiens, ça parle de loutres. Bon. Hey, mais c'est même pas spécialement drôle, son truc. Il est bourré ou quoi ? C'est quoi cette histoire à la con ? En plus il bégaye. Maurice, raconte-nous donc plutôt une blague de Toto.

  3. Flamenco par Pitoum - (09/08/2009)

    J'ai souvent des réticences sur ces putains de drames de village, avec vieux cons alcooliques, secrets de famille et paysans en rut à l'appui. A chaque fois on se croirait dans du Marcel Pagnol. Manon des Sources c'était une femme-fontaine en plus, cette salope. Mais ce texte, qui réunit tous les ingrédients incriminés, est désarmant. C'est simple, bien écrit, ça n'en fait jamais trop. Y a pas grand-chose à redire. Trop sobre pour rester dans les mémoires peut-être.

  4. Kronos par Koax-Koax - (16/08/2009)

    Le texte s'inspire directement du film 'seul contre tous', référence zonarde incontournable. C'est sa principale faiblesse : on a du mal à voir l'intérêt d'une adaptation aussi proche et (forcément) affadie. On retrouve ce qu'on a aimé dans le film : les pensées incontrôlables, les situations sordides, un torrent de haine et de dégout qui tourne en boucle. C'est bien mais ça méritait encore mieux : c'est trop court, ça n'atteint jamais l'intensité du film.

  5. La nuit noire (fin) par Konsstrukt - (19/08/2009)

    C'est une surprise : ce dernier épisode n'est pas le simple effondrement programmé d'une série à bout de souffle. Tout le début est constitué de l'arbre généalogique, côté féminin, du narrateur. Lignée, on s'en doute, souillée par les crimes, l'inceste, l'infamie. L'effet de surprise fonctionne. On est d'abord fasciné par cet héritage de violence. Et comme toujours, ça se vautre dans le grotesque, une sorte de grand cirque de l'horreur, la foire à l'abus. Kstrkt est le Benny Hill de l'ignominie. La confession terminale, plus sobre, est salutaire.

  6. Comme une odeur d'ordure dans l'entrecuisse d'une jeune salope par Lia - (21/08/2009)

    Trailer - De la ponctualité : "je suis venue, en temps et en heure". De la coculine : "prête à me retenir de rendre". De l'urbanité, heu de l'urbanisme, enfin un peu de bienseance en société : "j'allais lui rendre la monnaie de sa pièce" (mais peut être que c'est une pièce de théâtre alors je sais pas). La quête du beau dans une décharge: "voir ce vieux déchet répugnant". Un avant-goût du purgatoire : "me fait vomir tous mes viscères", enfin du purgatif plutôt. Des explosions, du sexe, des effets spéciaux en vue camera endoscopique dans des scènes de sexe, de la pornographie intellectuelle. (RATED PG-13, existe aussi en brosse à chiottes).

  7. Il lime par Yog - (21/08/2009)

    Trailer : la vie parfois réserve des surprises : Toboggan le charpentier est besogneux à l'ouvrage mais sa tâche est rude et routinière : "et il lime et il lime et je m’emmerde". Shampouine, sa chère et tendre, a une passion pour les félins. Une de ses protègées souffre d'un mal très rare : "ma chatte s’assèche, il le voit pas". En désespoir de cause, Toboggan tente le tout pour le tout et décide d'hydrater l'animal en utilisant une grande bassine pleine de flotte : "c’est le cas de le dire vu qu’il tente la sodo". Tout est bien qui finit bien puisque Toboggan trouve un hobby artistique, le maquillage, pour rompre avec la monotonie de son quotidien : "il me dessine une moustache". C'est très bien.

  8. Indus martial n°2 par Glaüx-le-Chouette - (25/08/2009)

    Ca faisait longtemps que personne n'avait osé proposer de la vraie poésie en prose, du genre qui joue sur les sonorités et les rythmes et nie toute intrigue ou psychologie. Ce coup-ci, c'est une réussite, à ceci près que c'est sans doute un peu trop long, on finit saoûlé. Sinon : rythme écrasant, répétitions obsessionnelles d'images meurtrières, ambiance cataclysmique. On suit, fasciné, le parcours d'une machine de guerre humaine qui ne sait plus qu'écraser, détruire, supprimer. Intense et fatigant.

  9. Chute en soi par Putsch - (28/08/2009)

    Le contexte, on le connait tous : seul et déstabilisé face à une foule d'anonymes, on tente de se frayer un passage dans la cohue. L'individu face à la masse et tout le folklore des marginaux misanthropes à la petite semaine quoi. Bon OK, là le narrateur se tape carrément une syncope, c'est le niveau au dessus. On connait tellement que le texte occasionne peu de surprises et le style laisse à désirer.

  10. The Brown Fairy par Michaël Valette - (31/08/2009)

    Comme d'autres avant lui, M. Valette s'intéresse de près aux nouveaux comportements sexuels. Ce prétexte sociologique est très utile aux frustrés qui veulent se tirer sur la nouille en décrivant les déviances des dépravés et se soulager en traitant les femmes de salopes. Du coup, sous un vernis d'étude scientifique et distanciée, on trouve surtout du voyeurisme et des jugements moraux de mes burnes. Le protagoniste est une belle loque alcoolique, conscient de sa déchéance et de son obsession, assez irritant. Du sous-Houellebecq, quoi.