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Recherche d'articles par mois

  1. Transes par Younisos - (01/07/2025)

    Younisos nous lâche un triple P en vers libres. Texte assez court qui mêle bodyhorror et critique du Web. Mélange outrancier et violent avec un côté LautréamontWish dans le fond. Etape à suivre : 1) on prend une marmite. 2) on jette un peu de lyrisme noir, des figures de style à gogo, des répétitions rythmiques et PAF ! Un poème dans ta gueule ! Et oui, encore UN ! Zone Ô Zone deviendrais-tu la poubelle de Poetica ? Point à souligner : 1) la RATP organise le grand prix de la poésie cette année, à vos plumes ! 2) On m’avait demandé de faire un petit rap pour la présentation, mais bon… je vous épargne le fiasco.

  2. Didier flingue le mariage par Zebraski - (02/07/2025)

    Zébraski est un auteur prometteur. Voici une nouvelle qui va causer à un grand nombre : le tonton gênant qui se la colle en famille. Le texte, avec sa prose plate et délibérément sans style, ressemble à un compte-rendu de garde à vue raconté par un mec qui a trop regardé TPMP et pas assez dormi. Et pourtant, ça marche. Parce que Didier, c’est pas juste un pochtron : c’est le vestige rance de la France périphérique, celle qui a confondu "liberté d’expression" et "je pète à table et je parle pédocriminalité à un vin d’honneur". Un texte court, plein d’humour, qui fait le portrait d’un alcoolo en chute libre, à la frontière entre le ridicule et le tragique.

  3. Lieu commun n°26 : Tu parles trop par Mill - (03/07/2025)

    Y’a des jours comme ça où t’aurais mieux fait de fermer ta gueule. Et puis y’a des jours où on t’oblige à la fermer. Ce texte, c’est ça : l’autopsie d’une parole qu’on a laissée moisir dans sa gorge. C’est pas du slam de comptoir ni de la poésie de calendrier : c’est un cri intérieur, ravalé, mâché, recraché, prisonnier d’un rempart de dents limées. Chaque phrase suinte la rage sourde et nous étrangle. Un coup de poignard en silence. Un silence plus lourd qu’une enclume. Lecture fortement déconseillée aux amateurs de bondage.

  4. Le jour ou le soleil s’est éteint. par philosophiquement 0 - (04/07/2025)

    Il paraît que le soleil revient toujours. Mais y’a des jours où il se lève pas. On a beau secouer l’ampoule. Il fait noir. Ce texte est une éclipse. Un blackout émotionnel. Un crash final. Une mère court, mais trop tard. Un fils se suicide. Pas de morale, pas de happy end. Juste la vie. Un billet d’humeur à l’écriture simple et sans fioriture. Le soleil, parfois, c’est juste un putain de projecteur braqué sur notre misère.

  5. LA PLAGE OÙ SOL BRÛLE par Caz - (05/07/2025)

    En manque de dégueulis, de tripes écrasées, de phrases qui sentent la merde et la poudre ? Amis du jour, bienvenue. Ici, pas de style ampoulé, pas de morale à la con, pas de leçon de vie. On rentre dans le vif : une femme, un mec, un bébé, une plage. Puis le silence. Une pierre. Du sang. Un carnage. Le personnage de Sol, c’est Médée après un burn-out ou la réincarnation de Fabienne Kabou. T’as cru qu’elle allait pleurer ? Tu t’es trompé. Elle cogne. Elle bouffe. Elle éventre. Elle tue. Tu veux détourner les yeux, mais c’est trop tard. T’es dedans. T’es complice. Parce que t’as lu jusqu’au bout.

  6. Jeu d'enfant par Pierre Bellemarde - (06/07/2025)

    Ce paragraphe est un délice d’exagération et de suspense, qui construit habilement une tension dramatique pour mieux la désamorcer avec une chute hilarante. L’auteur excelle à nous plonger dans un récit digne d’un film d’action, avec Dylan, anti-héros sanguinolent et fan de Cacolac, narrant ses exploits comme un vétéran de guerre, pour finalement révéler qu’il s’agit d’un simple jeu d’enfants. La fin m’a arraché un rire franc, digne d’une blague de toto bien ficelée. Si l’auteur ne travaille pas déjà pour le comité de lecture de Carambar, il a clairement raté sa vocation de maître shaolin de l’humour !

  7. Lapin? par Lindsay S - (07/07/2025)

    Cette masterpiece d’une intensité viscérale et d’une poésie macabre, révèle une plume acérée qui dissèque avec précision les méandres d’une relation toxique, métamorphosée en un cauchemar organique et psychologique. L’auteure tisse ici une narration qui oscille entre l’intime et l’horreur, dévoilant une maîtrise saisissante du langage pour exprimer la pourriture intérieure d’une femme piégée. Ce texte, aussi dérangeant que captivant, expose une âme tourmentée qui transcende sa réalité par une écriture brute, presque chirurgicale, faisant de ce récit une exploration audacieuse de la douleur et de la libération.

  8. In Tenebris par J. L. Martin - (08/07/2025)

    Voilà un récit oppressant où la distorsion temporelle et la rupture du réel s’entremêlent à des thèmes comme la solitude et la jalousie. Le texte, structuré comme un témoignage audio, capte efficacement l’angoisse du narrateur, mais son style parfois cru et ses descriptions explicites, notamment des personnages féminins, peuvent sembler maladroits ou stéréotypés. L’influence des auteurs admirés par J.L. Martin, tels que Frank Herbert ou Robert Charles Wilson, se ressent dans l’exploration d’un univers où la science rencontre l’irrationnel, bien que le récit pâtisse d’un manque de clarté dans la résolution de ses éléments fantastiques.

  9. Strike par Marie Chamareny - (09/07/2025)

    Charles-Henry aurait pu être casté dans la série HPI, mais le voilà viré du système scolaire avec la bénédiction d’un conseiller d’orientation. Désabusés, ses parents lui refilent un camping-car et le balancent dans la nature avec un rêve d’entrepreneuriat low-cost. Mais on va pas se le cacher, Charles-Henry préfère être peinard avec sa petite bibine et son petit rail de C. Sur la forme, on est dans un style simple, direct qui frôle avec l’oralité. On se laisse bercer par le rythme dynamique alternant description, pensées et échanges. À lire, au bord de la plage.

  10. FLAPLAND par Théo Azibert - (10/07/2025)

    Le pays du gras. Le pays du WTF. Le pays où le poète se masturbe avec un pot de mayo tiède en matant Supersize Me. On est dans le chaos, dans le « vas-y j’m’en bats les couilles, bouffe-toi ça ! ». Le speech : un type mince rencontre une boule-de-gras. Ici, tout dégouline : la sueur, la graisse, l’envie de dégueuler. Et puis soudain, le voilà : GG ou plutôt Gérard le Prédateur Sexuel à poils avec une brochette à kebab géante. On y est. Un texte absurde, provocateur, sympa pour l’apéro, qui pourrait faire marrer trois étudiants bourrés en licence d’arts plastiques. On est d’accord, ça fait genre, mais ça nourrit pas.

  11. L'Abîme qui rampe en dessous (1) par Cuddle - (11/07/2025)

    Ce premier épisode, oscillant entre l’horreur cosmique de "L’Appel de Cthulhu"et l’aventure maritime de "L’Île au trésor", tisse une fresque envoûtante où la mer devient un théâtre d’effroi et de mystère. La première partie, avec ses descriptions poétiques des abysses et l’éveil d’une entité titanesque, évoque l’indicible terreur lovecraftienne, où l’humanité est écrasée par des forces primordiales inconcevables. La seconde partie, centrée sur les pirates et leur quête d’un trésor maudit, capture l’esprit d’aventure et de camaraderie rugueuse de Stevenson. L’œuvre brille par son atmosphère oppressante et son ambition de mêler l’épique au surnaturel, offrant une plongée fascinante dans un océan où le trésor convoité n’est peut-être qu’un appât pour l’apocalypse. Vivement la suite !

  12. Vengeance par Corinne - (12/07/2025)

    Décidément, Corinne a décidé de changer son fusil d'épaule. Superbe texte au vitriol, noir comme un jus de charbon, racontant une double vengeance. A noter que le texte fut envoyé pour la St-Con mais, en l'absence de crémation en bonne et due forme, nous avons décidé de le publier hors concours.

  13. À notre tour de sourire, Maurras ! par Albert Bazar - (13/07/2025)

    Ah ben voilà. On y est. Le grand fantasme adolescent posé à poil sur la table : une bonne vieille prof qu’on hait plus que le Covid-19 et qu’on tabasse collectivement jusqu’à la crucifier en salle B209. Et après on s’étonne qu’il manque de profs à l’éducation nationale. Ce texte est un truc qu’on écrit à 16 piges avec un demi-litre de Monster dans le sang et trois heures de colle sur le dos. Un fantasme de défouloir total où l'autorité éducative devient le punching-ball des frustrations adolescentes. Ma foi, si ça peut nous éviter un fait divers, pourquoi pas.

  14. Une lettre d'adieu par Enid L. Abillonil - (14/07/2025)

    Alors, au départ, tu crois que tu vas lire un truc triste, genre rupture amicale en douceur, lettre pleine de larmes, ambiance violons et mouchoirs en soie. Puis tu lis. Et tu te prends un message WhatsApp rédigé comme une étiquette de pot de yaourt sponsorisé par Cœur d’Artichaut Productions. Rien n'explose. Pas de drama, pas de rage. C’est gentil. Trop gentil. Si c’était une chanson, ce serait du Louane. Et nous, à La Zone, on aurait préféré du Nirvana. Un texte qu’on te sert comme une tisane tiède à la place d’un bon shot de téquila.

  15. Lieu commun n°27 : J'ai cru bien faire par Mill - (15/07/2025)

    Ce texte, c’est pas une confession : c’est un ballet d’évitement, un strip-tease du pathétique en slow-motion sur fond de culpabilité d’occasion. T’as envie de dire au narrateur : t’es pas Kafka, frérot, t’as juste garé ta bagnole au mauvais endroit. Le gars te chie sur la table et t’écrit un alexandrin pour s’en excuser. C’est joli, oui, comme un fil Instagram rempli de photos de tasses de café et de citations sur la lumière intérieure. Entre tentative d’auto-flagellation glamour et psychanalyse de comptoir servie avec une rondelle de citron.

  16. L'illumination forcée par M.B - (16/07/2025)

    Voici un texte qui frappe par son intensité viscérale et son ambiance clinique, presque chirurgicale. La métaphore de l’arrachage des cils est l’image même de la désillusion, de la lucidité radicale. Texte-lame, rituel d'exorcisme ou opération à vif sur le regard intérieur, ce récit déploie une poétique de la violence où l’illumination n’est plus un salut, mais une ablation du mensonge. Une lecture éprouvante.

  17. Ma femme parfaite par Sandra Latchimy - (17/07/2025)

    Ce texte déploie une voix narrative dérangeante, celle d’un bourreau qui se fait à la fois juge, tortionnaire et témoin de sa propre monstruosité. À travers le monologue intérieur de ce personnage toxique, l’auteur explore sans concession la mécanique psychologique et émotionnelle d’une relation abusive, où l’amour se confond avec la domination et la destruction. Ici, pas de lyrisme ou de figures pompeuses, la monstruosité s’impose d’elle-même. Un texte qui dérange, qui dégoûte parfois, mais qui aborde sans filtre la violence conjugale et familiale. (Le #meetoo va flamber lors de la publication Insta).

  18. BLOOD.BIN fatal err0r 69” par Caz - (18/07/2025)

    Explosion jubilatoire et déjantée de cyber-gore, mêlant des images crues et extravagantes à une ambiance glitchée d’apocalypse numérique, à la fois chaotique et envoûtante. Son déluge incessant de tripes pixélisées, de virus fluo et de membres en spaghettis fous crée une plongée surréaliste et presque hypnotique dans un cauchemar sanguinolent et binaire. L’absurde ludique, ponctué par des phrases comme « JE SUIS UNE IA MAIS JE SUIS AUSSI UNE SAUCISSE QUI CRIE DANS LA NUIT », offre un mélange parfait d’humour et d’horreur, à la fois audacieux et délicieusement conscient de lui-même. C’est une leçon magistrale de créativité grotesque et technologique qui vous laisse sourire au cœur du carnage.

  19. Aujourd'hui par Anaïs Meyson - (19/07/2025)

    Ce slam, décrit par l’auteur comme un cri universel des oubliés et une résistance pour briser le silence des souffrances invisibles, ressemble à une poésie scénique aux accents de rap d'Elsa Lunghini, mais son usage systématique de rimes lui confère une allure old School. La narratrice exprime une douleur authentique, révélant le poids des traumas et des luttes intimes, bien que la répétition d’images sombres risque de diluer son intensité. Les rimes, parfois forcées, alourdissent le rythme, freinant la fluidité de ce témoignage poignant. Malgré cela, l’œuvre réussit à revendiquer une parole pour ceux qu’on ne voit pas, affirmant leur existence et leur combat.

  20. POKE BOWL NEWS : LA SOUPE par Léa Claisse - (20/07/2025)

    C’est un texte en voyage. Un road-trip en terres mexicaines, poussière plein les godasses et soleil dans les yeux. Et c’est bien écrit, propre, soigné. Peut-être trop. Tout glisse. Tout est fluide. Il ne se passe pas grand-chose. On devine une scène, un potentiel, mais rien ne vient vraiment troubler la surface. On attend que ça morde, que ça gicle. S’il y a une suite, espérons qu’elle envoie la purée, parce que là, on reste sur sa faim.

  21. Neige rouge par arthur petitjean - (21/07/2025)

    Le texte, c’est un buffet à volonté dans une zone industrielle : y’a de tout, c’est mal présenté, et on en ressort avec la chiasse. Le récit est découpé en chapitres, ça veut faire pro. Sauf qu’à part le découpage, ça part en roue libre. Y’a des tentatives de descriptions : la neige, les rails, les yeux bleus scintillants. Mais tout sonne creux, mécanique. Comme si l’auteur écrivait en regardant le plafond, espérant que les mots tombent du ciel. Mais quand même, on encourage l’effort, parce que y’a de l’envie. Un conseil : frérot, calme-toi. Choisis une direction. Une voix. Une histoire. Travaille ton style. Allège. Réécris. Relis. Et surtout : arrête de faire dire à tes personnages « lol », parce que là, c’est V. Hugo qui pleure dans sa tombe.

  22. Partir avec quelque chose dans le ventre par olive - (22/07/2025)

    Voilà une nouvelle qui pue la vie de merde. Ici, rien de spectaculaire. On suit Serge, un vieillard à la dérive dans un quotidien d’une banalité sans nom. Y’a pas de suspense, pas de montée, pas de dialogue. Juste un gars en chute libre dès la ligne 1. Le rythme est lent, juste ce qu’il faut, car le texte est court, très court. Quelques envolées poétiques sont appréciables. On reste dans l’absurde quotidien et le désespoir tranquille.

  23. Un objet si familier par Pierre Bellemarde - (23/07/2025)

    On a ici un dialogue qui se veut à la fois léger, absurde, voir vaguement fantastique, vaguement crédible. Le tout traîne un peu en longueur. Le fil conducteur est là, mais les échanges pseudo-débiles et les petites digressions inutiles cassent le rythme. C’est comme si le stagiaire de 3ème avait terminé le scénario d’un film d’horreur. Ca respire la fraîcheur, mais pas forcément la maîtrise. En l’état, c’est un peu comme un brouillon qu’on laisse trop traîner : on sourit, mais on aimerait que ça claque un peu plus.

  24. L'araignée par Lindsay S - (24/07/2025)

    Voici un texte bien écrit, parfois poétique, qui nous plonge dans la descente aux enfers d’une âme en souffrance. La narration, fragmentée de phrases courtes, en fait une lecture agréable. On est dans la violence insidieuse, la monstruosité ordinaire. L’image de l’araignée, le fil rouge, est une métaphore puissante, bien que répétée à plusieurs reprises tout au long du récit. Elle est partout. Dans la tête, dans les mains, dans le cœur, dans le slip. En somme, un texte efficace, surtout si on aime le tricot.

  25. Une histoire vraie par François LEBAS - (25/07/2025)

    Ce texte nous plonge dans le Paris des années 1990. Le style réaliste, mêle narration fluide et langage oral familier. On suit l’histoire hallucinante de Fabien, plongé dans une nuit infernale à la Kafka. Après un rendez-vous manqué, Fabien se retrouve, malgré lui, au cœur d'une rixe. Accident de voiture. Arrestation. Accusation. Fabien se retrouve les fers aux poignets et cherche à prouver son innocence. La tension est palpable et va crescendo. Une tranche de vie à déguster avec nostalgie.

  26. Dans mon cul vers 8h du mat par Caz - (26/07/2025)

    Ici, on baise. C’est brutal, cru, bien torché. On est dans le vrai, mais attention aux répliques Onlyfans. La narration tient la route, le style est appréciable, ça se lit bien et vite (oh oui !). Ça raconte sans trop raconter, ça balance des petits gestes, des détails simples qui posent l’univers sans l’encombrer. L’auteur écrit avec sa langue et son cul et c’est jouissif à lire.

  27. L'Abîme qui rampe en dessous (2) par Cuddle - (27/07/2025)

    La rubrique "Chroniques corsaires" de Cuddle est une œuvre d’une intensité rare, plongeant le lecteur dans une atmosphère oppressante où l’angoisse et la désagrégation humaine s’entrelacent avec une maîtrise narrative remarquable. L’auteur excelle à dépeindre la lente descente aux enfers d’un équipage rongé par la faim, la peur et une mystérieuse malédiction, transformant les hommes en créatures grotesques à travers une prose viscérale et imagée. Les descriptions, à la fois crues et poétiques, capturent l’horreur physique et psychologique avec une précision qui glace le sang, tandis que le crescendo de tension culmine en une explosion de violence brute, aussi chaotique qu’inéluctable. Ce récit, à mi-chemin entre le réalisme maritime et l’horreur cosmique, laisse une empreinte durable par son exploration magistrale de la fragilité humaine face à l’inconnu.

  28. Papier Glacé par Ilyass Mofaddel - (28/07/2025)

    Elle s’appelle Madame Pivert, et elle range des livres comme d’autres plient les draps en HP. Pour s’affranchir du réel. Pour ne pas hurler dans le vide. Dans cette descente douce-amère, on suit la trajectoire d’une femme qui aurait pu être normale si le monde s’était contenté de la laisser trier tranquille. Mais non. Un pigeon chie sur Balzac. Des retraités posent des questions. Des bouquins apparaissent sur des étagères en ordre croissant. À partir de là, tout part en couilles. Le style est impactant, entre monologue paranoïaque et satire sociale.

  29. Demain les Rats. Chapitre 4 par HaiKulysse - (29/07/2025)

    Récap’ chapitre 1 à 3 : Dans un monde au bord de l'effondrement, rongé par une peste étrange et une invasion de rats mutants, un ancien patient psychiatrique devenu dératiseur raconte sa lente déchéance. Il partage son quotidien paranoïaque avec John Law, un compagnon halluciné, dans un univers apocalyptique (autorités dépassées, hôpitaux saturés, drogués mystiques, poètes zombifiés). Les rats, désormais divisés en "Pisteurs" et "Chasseurs", semblent être l’avant-garde d’un nouveau règne, plus organisé et intelligent que l’humanité elle-même. Hanté par des visions de déesses préhistoriques fécondes et monstrueuses, le narrateur voit dans la Vénus de Laussel l’annonce d’une renaissance infectieuse. Entre souvenirs violents (le viol de sa mère par des rats), marginalité et pulsions, il sombre dans un délire mystico-scientifique sous Hélicéenne. La frontière entre lucidité et folie s'efface. Dans ce chapitre, la lutte contre les rats mutants s’intensifie. Le narrateur navigue dans un monde en décomposition, entre désespoir et survie. La révolution est imminente.

  30. Les enfants de la casse par Elsa Grindel - (30/07/2025)

    Y’a des types qui se cherchent dans la dope ou le yoga, d’autres dans le gardiennage de décharges à ciel ouvert. Rocky Leblanc, lui, chope un taf dans une casse automobile paumée au fin fond de la Saône-et-Loire. Une narration ancrée dans un monde en décrépitude, où les décors sentent la rouille, le vieux gasoil et l’humidité. Zones industrielles mortes, centres éducatifs déglingués, bureaux poisseux et gardiens épuisés : tout est poisse, suintement, abandon. Un texte halluciné et crasseux, à mi-chemin entre journal de bord et cauchemar éveillé.

  31. Janela para a vida par Sinté - (31/07/2025)

    Pépite d’originalité, mêlant habilement une prose poétique à une exploration philosophique audacieuse, dans un cadre vibrant et coloré, celui de Madureira à Rio. L’auteur tisse avec brio une réflexion sur l’existence, la liberté et la transformation, à travers l’histoire singulière de Saõ Léo, dont la métamorphose en homme-oiseau symbolise une quête d’absolu et de transcendance. La richesse des images, comme les plumes jonchant le sol ou le soleil brûlant les paupières, enveloppe le lecteur dans une atmosphère à la fois crue et onirique, renforçant l’impact émotionnel du récit. Enfin, le dialogue final, où s’entremêlent humour, absurdité et questionnements existentiels, donne au texte une profondeur qui invite à la relecture et à la réflexion.