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  1. Blasphèmes par Dourak Smerdiakov, David, Lapinchien - (02/02/2016)

    Lors de la Saint-CON 2015, Dourak avait lancé une initiative au succès mitigé. Un grand concours de sonnets sur le thème du blasphème permettant à ceux qui obtiendraient le plus de votes d'avoir des points d'avance. Au final, il y a eu 3 participants au pré-concours, Dourak, David et Lapinchien aussi, ça aurait été discriminatoire de leur accorder des points d'avance. Cependant quand Dourak fait un bide, d'abord c'est un beau bide et puis on peut toujours le recycler en quelque chose de magnifique. Et puis je ne me souviens plus trop si ça avait été un bide en réalité, il y avait peut-être même eu des votants. Pendant longtemps, Lapinchien n'a pas voulu que sa contribution apparaisse dans ce texte jugeant qu'elle était bien où elle était, c'est à dire dans les limbes de l'oubli du forum du site. En effet, son texte n'est non seulement pas un sonnet et son titre "blasphème au règles du sonnet" est un prétexte honteux pour taper dans un concept ambigu mais il aurait été de mauvais ton de le publier après les attentats de Charlie Hebdo afin de ne pas entretenir un amalgame. Aujourd'hui ce n'est même pas par pure provoc' mais pour mettre en évidence un paradoxe dans la représentation graphique du sacré. ça aurait pu tomber sur "Piss Christ" mais du coup c'est Jacques Prévert que Lapinchien défigure (la honte réside plus dans le conceptuel proche du marketing d'agence de com plus que dans la transgression) Cela dit le texte de Lapinchien, est le plus pourri des 4 ici proposés.

  2. Jet de bile n° 3 par Mala Espina - (02/02/2016)

    Visiblement, Mala Espina ne traîne sur la Zone que pour nous affliger de ses textes bilieux à frange de poète à la dérive. Nous avons choisi de poster le Jet de bile n° 3 en hommage aux Shadocks et parce qu'il semblait répondre à l'étrange parodie de Lourdes Phalanges. Ici, l'accent est mis sur les plagiaires et les escrocs de la prose à deux balles, le tout dans un gloubiboulga confus et maniéré, ce qui n'est pas pour nous déplaire, avouons-le, puisqu'on retrouve tout de même quelques mots intéressants, comme "verveine", "oesophage" et "Janet Leigh". Les poètes apprécieront mais nom d'un glaviot lancé à la face du vent : qu'est-ce qu'ils viendraient donc foutre ici ?

  3. Heureux qui comme un Suisse par Zone Forum - (03/02/2016)

    SERIAL SUBSTITUTE est une initiative collective que vous pouvez lancer à tout moment sur le forum du site. Vous prenez un texte de base puis chacun à votre tour, vous le dévorez comme une nuée de piranhas affamés. Il faut remplacer des mots par d'autres. Ici le sonnet "Heureux qui comme Ulysse" de Du Bellay devient "Heureux qui comme un Suisse" et la nostalgie de l'expatrié se transforme en diatribe contre l'exil fiscal.

  4. investiturfu par Lapinchien - (04/02/2016)

    Alors qu'il avoue par dépit, dans le topic confessionnal du forum de la Zone, qu'il lit le discours d'investiture d'Alain Finkielkraut à l'Académie Française, Muscadet est invité par Lourdes Phalanges à lancer une grande initiative dans le seul but de nourrir la décadence locale. Puisque Dourak Smerdiakov propose à Lapinchien d'écrire du rap car ses sonnets sont trop pourris, ce dernier le prend au pied de la lettre et imagine Booba succéder dans 20 ans à Finkielkraut à l'Académie Française. Je regrette déjà les sonnets.

  5. Lieu commun n° 1 : Fume avant que la vie te fume par Mill - (04/02/2016)

    Et si on entamait une nouvelle rubrique ? L'auteur se propose ici de commenter les lapalissades du langage courant, ces stéréotypes mentaux qui nous circonscrivent de l'intérieur pour mieux nous fixer des limites. Le premier épisode de la série s'attaque à la morgue des fêtards, junkies et autres jouisseurs à deux balles, qui, croyant jouer de la provoc, se cherchent avant tout des excuses pour surtout ne rien changer à leur existence de cons. C'est bien, c'est très bien, de la morale, de l'éthique, de la condescendance et... et rien, c'est trop court, ça prend pas, je vais me fumer une seringue, tiens.

  6. Lieu commun numéro deux : "Noel au balcon, Pacques au tison" par CTRL X - (05/02/2016)

    Mill a lancé une Rubrique "Lieux communs", et il me semble que ceux qu'il signe de son nom sont tirés de son bouquin et de ses chroniques du "Cri de la Chtouille". Cependant en postant le premier d'entre eux, Mill a invité les zonards a y participer comme s'il s'agissait d'un dossier. ça semble avoir beaucoup inspiré CTRL X qui en une pause déjeuner nous a pondu cet excellent N°2, une scène improbable de théâtre ayant lieu au quotidien dans tous les openspaces de France et de Navarre. Quelque part entre du Bertolt Brecht ayant subit une lobotomie réparatrice et du Laurent Ruquier, un des rares auteur de théâtre de nos jours à vivre de son art en occupant la plupart des salles. Ce texte parle de la pluie et du beau temps, sempiternelle discussion depuis que l'Homme est doté de la parole. Aujourd'hui il y a même un parti politique où ils ne parlent que de ça. Gros filon donc, gros potentiel de dictature à venir, une tyrannie verte telle qu'elle existe chez les Ewoks et sur Pandora, puisque tous les esprits sont mûrs pour l'avènement d'une écolocrature, tout du moins tout le monde ne parle que de ça. Vivement la peine de mort pour avoir mal trié ses déchets.

  7. La vacuité du vide et ses états qui ont investi glorieusement les lieux par Clacker - (06/02/2016)

    Vous aussi faites des paris avec vos potes tout comme Clacker. Aujourd'hui Claker a parié que dans la présentation de son texte j'allais à un moment ou un autre utiliser le nom Kafka ou l'adjectif dérivé kafkaïen. Comme j'aime plutôt que les zonards remportent des paris, et je ne prends même pas de commission, je suis gentil et je lâche le terme de suite comme ça c'est fait. Kafka, donc. Voilà. Le titre de ce récit fantastique ou tout du moins sa première partie, je me la réservais, je ne sais plus trop dans quel univers parallèle et à quelle époque, pour écrire mon premier roman. Aussi j'ai un peu les boules que Clacker l'ait utilisé avant moi. Sinon j'aime bien faire des comparaisons avec des auteurs morts en ce moment, pour étaler ma culture niveau collège comme on étale les derniers grammes d'un pot géant de Nutella parce que l'huile de palme c'est pas bon pour la planète et qu'il faut pas gâcher, donc dans le même esprit j'étale ma médiocrité car elle rejette massivement, quotidiennement, à chacune des mes expirations du CO2 et que l'empreinte carbone c'est important de s'en soucier en diluant la connerie qui sédimente en nous à la moindre occasion. Sinon j'avais aussi dans ma besace trouée intellectuelle, le Horla de Maupassant. Oui peut être que Clacker avait une grille de bingo pour faire ses paris sur mon commentaire et probablement qu'il y avait aussi ces deux noms-là. J'espère que ça lui fait une ligne et qu'il va remporter un truc électroménager inutile comme une yaourtière par exemple. Pour conclure, je pense que ce texte sera souvent repris sur Doctissimo pour parler d'hernie rectale. Le final twist plagie sans pitié la recette du donut fourré au chocolat.

  8. lieu commun numéro 0: "ce qui ne vous tue pas vous rend plus fort" par pascal dandois - (07/02/2016)

    Après CTRL X, c'est au tour de Pascal Dandois d'être très inspiré par ce qui devait être au départ une rubrique de Mill, des billets d'humeur sur les lieux communs, les expressions toutes faites. On découvre petit à petit que les proverbes et dictons, ne sont pas remplis de bon sens, que ceux qui les connaissent par cœur comme Amélie Poulain ne sont pas des gens bien mais des missionnaires inquisiteurs à œillères de la connerie collective, cette entité tellement plus grande que l'intelligence collective qu'elle supère et écrase au point d'en faire un mythe auquel on essaie de se raccrocher pour se dire que l'Humanité a un sens, une logique d'expansion bienveillante, alors qu'in fine la connerie collective omniprésente au quotidien nous démontre à chaque instant que rien n'a de logique, que la raison est une construction de l'esprit qui n'existe pas dans la nature, que la quête de sens est vouée d'avance à l'échec, que l'absurdité régule non seulement le devenir de l'Homme mais bien plus basiquement l'évolution de l'univers à tel point que si Dieu existe c'est probablement un débile profond d'une connerie insondable. Pascal Dandois grille ici la politesse à l'instigateur de ce qui devient un dossier, par le plus grand des hasards, il choisit le même lieu commun que Mill allait traiter dans son N°2 à paraitre prochainement. Le résultat est sublime et c'est le texte de Pascal Dandois le plus limpide le moins esthétisant que j'aie pu lire. On se prend une grande claque dans la tronche et ça donne envie de foutre tous nos antidépresseurs à la poubelle, d'aller cramer une pharmacie et pendre un psy sur la place centrale. Ce texte devrait être d'utilité publique, affiché en 4 par 3 dans le métro et les abris bus, sponsorisé par une grande campagne du ministère de la santé. Rien ne sert de fuir la vie, de tenter d'échapper au règles du jeu aussi crétines soient-elles.

  9. . par Lourdes Phalanges - (07/02/2016)

    Quand Lourdes Phalanges se fait chier dans le métro, il invente de nouveaux genres littéraires. Ici il s'adonne à un exercice périlleux et des plus extrêmes (Lourdes Phalanges est un extrêmophile) qui consiste à écrire sur son smartphone tout ce qu'il se passe dans son environnement direct pendant que ça se produit. On a qu'à appeler le genre : l'écriture temps réel, ça sonne bien, innovant. Fait gaffe LP, si tu continues à innover la Zone va se transformer spontanément en startup puis on va tous se retrouver dans un incubateur, recevoir le label BPI France et puis même sans qu'on ait rien demandé du crédit impôt recherche, et même Macron viendra nous serrer la pogne quand on nous aura embarqué dans un charter à la descente de l'aéroport à Las Vegas au prochain CES au milieu d'autres gens innovants qui montent des concepts de boîtes sur des gadgets de geeks qu'ils pillent dans des vieilles licences de films hollywoodiens genre hoverboard, baskets qui se lacent toutes seules et blouson avec séchage automatique intégré, et d'ailleurs tes provocations m'ont déjà contaminé et voilà que ça me donne l'idée de lancer une startup pour refaire tous les gadgets du père de Billy dans Gremlins 1 à savoir le couteau suisse universel 2.0 et le presse-agrume à effet cluster. Sinon le texte est très maîtrisé pour du temps réel. Par contre, tester les limites de la Zone en appelant son texte "petit point" voire "un point c'est tout" et en incluant du japonais qu'on fait passer pour du chinois, ça pollue un peu le concept de real time litt avec un petit poil de troll litt. ça reste tout de même génial.

  10. Lieu commun n° 2 : Ce qui ne me tue pas me rend plus fort par Mill - (07/02/2016)

    Suite à l'OPA sur sa rubrique "Lieux communs" réalisée par des admins déguisés en nouveaux auteurs, Mill réagit en publiant son deuxième lieu commun "historique", le fameux lieu commun qui déchaîna les passions, provoquant moult émeutes, rixes et duels à la pichenette, tout en rédigeant lui-même son résumé pour mieux parler de lui à la troisième personne. "Nous ne nous laisserons pas intimider" déclare-t-il à lui-même. Pour ce deuxième numéro deux, mais pas le second, l'auteur s'attaque à la fameuse maxime du vieux copain de Wagner dans une direction différente de celle empruntée par Dandois. "En toute objectivité, c'est génial" nous dit l'auteur.

  11. Shining Project - L'Alien ou l'Altérité par HaiKulysse - (08/02/2016)

    Le Shining Project d'HaiKulysse revient sur nos écrans pour un nouvel épisode. Que reste-t-il du projet originel sinon un psychopathe à la dérive et la promesse d'une grande apocalypse lors de la Saint COn 2016 qui nous le savons à présent aura lieu (rien n'était moins sûr au lancement de cette rubrique). Lourdes Phalanges nous a averti qu'HaiKulysse s'amusait à extraire des bouts de phrases décontextualisés d'autres bouquins dans cet exercice de collage mais là j'avoue avoir du mal à deviner qu'elles sont les œuvres d'origine. Et puisqu'il n'y a plus plagiat lorsqu'on s'inscrit dans une démarche d'artiste de collage je conclurai donc modestement ma présentation. Nous sommes transportés dans une autre dimension, une dimension faite non seulement de paysages et de sons, mais aussi d’esprits. Un voyage dans une contrée sans fin dont les frontières sont notre imagination : un voyage au bout de ténèbres où il n’y a qu’une destination : La dimension zéro. Ce n'est pas une défaillance de votre téléviseur. N'essayez donc pas de régler l'image. Nous maîtrisons à présent toutes retransmissions. Nous contrôlons les horizontales... et les verticales. Nous pouvons vous noyer sous un millier de chaînes, ou dilater une simple image, jusqu'à lui donner la clarté du cristal, et même... au-delà. Nous pouvons modeler votre vision et lui fournir tout ce que votre imagination peut concevoir. Pendant l'heure qui vient, nous contrôlons tout ce que vous allez voir et entendre. Nous partagerons les angoisses et les mystères, qui gisent dans les plus profonds abysses... "Au-delà du Shining Project". »

  12. Thierry entrevoit Donald par Lapinchien - (08/02/2016)

    203eme texte de Lapinchien sur la Zone. Encore un texte court et conceptuel, CMB, sans queue ni tête, comme LC. L'objectif primaire de ce dernier semble être de faire jeu égal avec nihil et ses 281 textes postés même si on est encore loin du compte. L'objectif secondaire est de titiller nihil pour le pousser à poster de nouveaux textes sur la Zone. Mais "celui duquel nous sommes tous des voix dans sa tête" a encore le temps de réagir et peut se la couler douce, tranquilou à faire des tites photos de touriste à Oslo. Sinon est-il besoin de justifier ce collage de texte ? Aurait-il intrinsèquement un but secret loin de la piètre excuse de ces deux objectifs débiles ?

  13. La théorie des hordes par Muscadet - (10/02/2016)

    Un peu de philosophie ça ne fait pas de mal entre deux TDM, un sonnet, de la real time litt. , de la troll litt. , des palimpsestes et des cut up de Burroughs. Muscadet apporte sa pierre à l'édifice zonard : la fast philosophy. Et n'allez pas dire que ce texte est à la littérature ce que la Junk food est à la gastronomie. Non. C'est plutôt comme un doggy bag de 3 étoiles au guide Michelin. Improbable, dense et très savoureux. Un peu de philo en intraveineuse, un shoot, ça fait du bien et espérons que ça en rende accro plus d'un. Perso, c'est le cas avec cet échantillon gratuit. D'autres des comme ça, donc. Le sujet importera peu. Seules la posture et l'imposture comptent, et elles ont de la gueule, mais pas que de la gueule.

  14. . par Muscadet - (11/02/2016)

    .

  15. Le Sans-Code par pascal dandois - (12/02/2016)

    "Oh! oh! oh! Si ce n’est pas ce gros sac tout poicreux de Billy Boy empoisonné ? Que racontes-tu, grosse outre pleine de mauvaises huiles à mauvaises frites, graillon puant ? Viens t’en prendre un dans les camouilles, s’il te reste des camouilles, frise d’eunuque en gélatine ! Il y avait moi, c’est à dire Alex et mes trois droogies, c’est à dire Pete, Georgie et Dim. Nous étions installés au Korova Milk Bar à nous creuser le rassoudok pour savoir où passer la soirée. Au Korova on sert du Lait plus, lait plus velocet ou Synthemesc ou Drinkrom. Nous, on en était au Drinkrom, ça vous affute l’esprit et sa vous met en train pour une bonne petite fête d’ultra violence. C’est du coté de l’ancien casino en ruines qu’on est tombés sur Billy Boy et ses quatre droogs. Il se mettaient en train pour s’offrir une séance de ça-va-ça-vient avec une pauvre petite devotchka fraîche levée." Pascal Dandois repart donc dans ses calembours cryptés. ça me rappelle donc le travail sur le langage fait par le traducteur en français du film "Orange Mécanique", j'ai entravé un peu que dalle, quelque part entre la langue de fe, le javanais et un patois moldave issu d'un village isolé peuplé exclusivement de becs de lièvre. Si ça se trouve Pascal Dandois communique avec Daesh dans un langage codé en utilisant la Zone comme la ficelle entre leurs pots de yaourt.

  16. 13 février 2016 par Collaro - (12/02/2016)

    La Zone sombre totalement dans l'excès de publications de type "Divers - Pangolins et licornes" Ici un nouvel auteur ( peut-être ? ) se lance dans la liste de course litt. Petite, brève, mais ça reste de la grosse commission. La Zone est certes troll-friendly et vous le savez tous, le seul moyen d'éviter qu'ils ne passent en surnombre, c'est de poster aussi de bons textes avant qu'on se transforme en sous-4chan au rabais. bien sûr le titre du texte fait référence aux attaques terroristes du vendredi 13 novembre à Paris. L'auteur est probablement le même qui à lâché le hashtag #JeSuiLaZone pour dénoncer la troll. litt. prépondérante et nous faire part de toutes ses condoléances vu ce que le site est en train de devenir. Mais quand on crie "don't feed the troll" on n'inscrit pas autant de bouffe dans sa liste de courses.

  17. L'alpha et le mystique par Muscadet - (12/02/2016)

    Muscadet nous livre un nouveau shoot de fast philosophie. étrangement je commence à capter sa combine qui ne réside pas tant sur le fond mais sur la forme. Bien sûr superbement écrit et maîtrisé, on sent poindre cependant une astuce qui rend l'ossature de sa démonstration assez similaire à celle de son antépénultième texte. Il y a eu les déprimés et ceux qui en ont les symptômes, cette fois-ci on à le droit aux mystiques et aux matérialistes (me semble-t-il) ici carrément désignés par omégas et alphas. Les loups d'une meute dans un schéma de la domination ? Probablement pas mais il n'en reste pas moins qu'émergent des antagonismes et une binarité dans l'analyse qui sont super agaçants quand on se place d'un point de vue purement philosophique. Effectivement ça sonne faux, comme la ternarité de la rythmique d'un discours politique sauf qu'ici c'est pire puisque dual, clivant et surtout dans le domaine de la sociologie. Ce pattern est fallacieux. Ce pattern est réducteur. Certes je ne sais pas trop de quoi il s'agit, encore une histoire de postures et d'impostures, mais pourquoi essayer de capter le fond quand la forme vous semble déjà construite pour l'endoctrinement ? Bon maintenant il est temps que je lise le texte. étrangement, j'en redemande encore.

  18. Shining Project - Genèse et Jeunesse par HaiKulysse - (13/02/2016)

    « En allumant de grands brasiers à l'occasion des fêtes religieuses, les Celtes affirmaient la place du feu comme pendant du soleil sur la terre. Comme l'astre solaire, le feu avait le pouvoir d'entretenir ou de détruire la vie... » La webserie "Shining Project" d'HaiKulysse se poursuit avec cette formidable phrase d'introduction qui fait enfin le lien entre les vagabondages de plusieurs psychotiques depuis le début de la saga et la Saint-Con 2016 qui rappelons-le est l'objectif ultime du "Shining Projet", l'espace-temps où se produira son apocalypse. En attendant dans ce nouvel opus, des préparatifs purificateurs se mettent en place dans une atmosphère malsaine mêlant ostracisme, dreadlocks, marginalisation et cocktails médicamenteux, non pas tant à usage récréatif mais à visée shamanique, massivement ingérés afin de préparer l'esprit et le mental des guerriers à la bataille à venir. Des ZADistes sortant d'une longue hibernation ?

  19. Heraklès Navet et la normalisation du storytelling (1ère partie) par Lapinchien - (13/02/2016)

    Herakles Navet reprend du service dans cette enquête en plusieurs parties. Rappelons que ce personnage est sous licence LGPL et que tous les zonards peuvent s'en approprier pour en écrire une histoire. Lapinchien reprend le flambeau en espérant que d'autres lui emboîteront le pas. Le démarrage est-il plus drôle que pathétique ? Là est la question. Il se fait à doses homéopathiques quoi qu'il en soit. Agatha Christie se retourne tellement dans sa tombe qu'on devrait songer à y brancher deux puissants électroaimants pour produire de l'énergie à induction électromagnétique. Par cette simple méthode, ce seul épisode devrait pouvoir assurer l'éclairage d'une petite ville de 100.000 âmes toute une année durant. Une initiative avec un fort engagement écologique donc.

  20. Heraklès Navet et la normalisation du storytelling (2ème partie) par Lapinchien - (13/02/2016)

    Suite navrante des nouvelles aventures d'Heraklès Navet, personnage zonard sous licence LGPL que tout le monde peut emprunter pour ses productions personnelles. L'enquête sur l'assassinat de la narration démarre à peine et le détective belge tient déjà quelques suspects dans son collimateur. Après toute une série de textes conceptuels à la con, Lapinchien entame des exercices de rééducation laborieux mais qu'il espère consciencieux et disciplinés. Cela dit, ça reste très conceptuel aussi et sans nul doute cherche-t-il à soigner le mal par le mal.

  21. Jet de bile n°2 par Mala Espina - (14/02/2016)

    J'ai pensé que cette intervention littéraire de Mala Espina convenait tout particulièrement à cette journée de la Saint-Valentin. Voilà pourquoi je publie le N°2 aujourd'hui après le N°3 et vous la dédicace à tous. Derrière la Goth aigrie se cache une poétesse maudite qui frappe juste et fort là où ça fait mal. Ne lui tenons pas trop rigueur de ses insultes et invectives, ça ne peut-être que du Role Play voire un mal être pubère passager. L'écriture est si noble et si bien sentie. Et non, Mala Espina, je ne dis pas ça parce que je veux te pé-cho. Je ne veux pé-cho personne surtout après avoir lu ton texte. Pé-cho ça n'a aucun sens et vouloir pé-cho c'est une pulsion nécrophilie qui renie son nom. J'adhère à 100% à ton discours et me prosterne, accepte tes lapidations et nous devrions tous en faire de même. Cette vision des relations humaines (entre autres sexuelles) me semble bien plus enchanteresse que celle qui vient de furtivement me traverser l'esprit à l'instant : des centaines de hangars militaires remplis de milliers de barils de foutre et de jerrycans de cyprine, celle de millions de gerçures et de cloques, provoquées par des trillions de vas-et-viens dans des orifices plus ou moins appropriés, celle d'urgences encombrées par d'interminables files d'attente de couples voire triplets, quadruplets, quintets, unis tels d'improbables human centipèdes dans d'improbables coitus captivus, un éclair de lucidité sur la vérité de la saint Valentin en somme.

  22. Lieu commun n° 3 : Faire table rase par Mill - (14/02/2016)

    "Debout ! les damnés de la terre ! Debout ! les forçats de la faim ! La raison tonne en son cratère, C’est l’éruption de la fin. Du passé faisons table rase, Foule esclave, debout ! debout ! Le monde va changer de base : Nous ne sommes rien, soyons tout !" Hola Hey-là Ella elle l'a, koi § non mais stop. Police des lieux communs. Vos papiers, siouplé. Vous avez été flashé ne niez pas l'évidence. J'ai des preuves audio. Vous avez utilisé l'expression "faire table rase", c'est intolérable. Il y a des enfants dans le coin. Vous êtes inconscient ? Et s'ils enduisaient votre mobilier de mousse Gillette et qu'il empruntaient vos lames turbo mach 3 pour faire une boule à zéro à vos antiquités. Vous imaginez le drame ? Le problème avec les assurances ? C'est pas possible à ce point d'être aveugle. Essayez un minimum d'anticiper les conséquences de vos paroles. Aujourd'hui vos gamins décapent une table basse et demain alors ? Ils font la révolution ? Vous voulez faire de vos marmots de petits anarchistes Ikea ? Circulez, siouplé. Circulez et que ça ne vous empêche pas de raser 7 fois le poil que vous avez sur la langue avant de jacasser.

  23. Auditions par Muscadet - (14/02/2016)

    On sent grâce aux illustrations sur la Zone que la Saint Con approche à petit feu. Ici un texte de Muscadet. Un texte conceptuel prêt à consommer. Muscadet les réussit tout aussi bien que les bons textes à prétention littéraire. A la lecture de celui-ci, qui est assez réaliste, on comprend pourquoi les enquêtes policières sont si complexes. En effet, les témoignages recueillis lorsque survient un fait divers, contrairement à ce qu'on peut voir dans les séries TV, sont confus, contradictoires, incohérents, comme si David Lynch les avait formalisé et mis en scène. C'est probablement lié au fait que les témoins sont souvent en état de choc lorsqu'ils rapportent des faits. Après Jawad logeur de terroristes à l'insu de son plein gré, Jawad à la plage, ici Jawad et la famille voiture Bélier, un cross-over purement marketing. Il est conseillé de manger des popcorns pendant la lecture.

  24. Heraklès Navet et la normalisation du storytelling (3ème partie) par Lapinchien - (15/02/2016)

    3ème volet des nouvelles aventures d'Heraklès Navet par Lapinchien. Ce qu'il y a de bien dans cette websérie c'est qu'en empruntant aux séries TV américaines le petit récapitulatif avant propos, Lapinchien nous permet d'attaquer chaque nouvel épisode sans avoir au préalable à se taper l'intégrale des précédents même si en réalité cette mise en bouche à pour objectif de vous pousser à tout reprendre depuis le début. Ce qu'il y a de pas bien, par contre, dans cette websérie, c'est tout le reste.

  25. Lieu commun n° 4 : Verre à moitié vide contre verre à moitié plein par Mill - (15/02/2016)

    Le lieu commun N°4 de Mill convient particulièrement à une personne particulièrement commune. à tel point qu'on l'imagine sans problème dans le rôle du narrateur : oui en faisant n'importe quoi, on devient n'importe qui, mais en devenant n'importe qui on ne devient pas Rémi Gaillard mais bien François Bayrou : "Pour moi, le centre est nécessaire en France. Qu’il y ait une force indépendante au centre est une nécessité pour que la politique soit différente, mieux équilibrée, que l’on puisse discuter et qu’il y ait plusieurs propositions. Les deux conditions pour que le centre existe, c’est qu’il s’unisse et cela viendra, je vous le dis. Je vois tous les éléments se mettre (ndlr: earth, wind and fire) en place pour que les intérêts bêtement partisans et d’appareil s’effacent. » Cependant bien qu'on ait l'impression que Bayrou est le narrateur du texte, ce dernier n'en reste pas moins écrit par Mill, inspiré donc et au style irréprochable et au verbe prophétique.

  26. Lieu commun n° 5 : Dans les yeux par Mill - (17/02/2016)

    à la demande générale (et en particulier celle de Muscadet, amoureux secret de Mill) voici un nouveau lieu commun : "dans les yeux" Il s'agit ici pour Mill comme un spindoctor pourrait le faire en politique (et ça demande beaucoup de style et de talent) de nous faire gober une histoire, en passant par notre cœur plutôt que par notre raison, la répéter, digresser, la projeter dans un contexte historique jusqu'à ce que noyés sous les indices on finisse par croire en ce qui en réalité n'est qu'une légende urbaine. Puis de la réfuter puisque bien sûr c'est un lieu commun. Je ne souhaite pas spoiler le texte mais quand vous l'aurez lu et que vous saurez de quel rituel il s'agit, constatez la chose suivante : Cette cérémonie flatte plusieurs sens : le goût, la vue, l'odorat et par bien des égards le toucher. Qu'en est-il de l’ouïe ? L'intégrer dans la symbolique vous permettra de résoudre l'énigme. Quant au texte : robe acajou de forte intensité, légèrement voilé, mais encore assez brillant. Bouquet intense à caractère empyreumatique et balsamique très élégant. Légère réduction cependant, qui s'atténue avec l'aération. Ample et expressif, le tanin est bien fondu, encore charnu. Bonne structure. Bon équilibre. Très légère dominance de l'alcool (un peu brûlant).

  27. ADDICTATEUR! par pascal dandois - (17/02/2016)

    Pascal Dandois se livre à un exercice proche du billet d'humeur et de la fast philosophie. Bien sûr il ne va pas aimer les petites cases dans lesquelles je vais cataloguer son texte. Désolé je ne peux y échapper car je suis admin et dois avant de publier un texte lui attribuer une rubrique/ un dossier / un thème. Grosse charge dans le texte contre les catégories et les petites cellules capitonnées dans l'univers de la littérature. Pour Pascal Dandois (ou son narrateur, on ne sais pas trop) Toute réalité est fiction et tout art est addiction, voire même en fait tout est fiction et tout est addiction et de fait toute fiction est addiction. De fait, ce texte est le résultat involontaire d'un junky de son propre aveu mais c'est pas grave puisque par réciproque toute addiction est fiction, de fait l'addiction est illusoire. De ce paradoxe qui fait s'effondrer tout le raisonnement émerge ce que Pascal Dandois appelle la post-fiction. Ma question est la suivante : où peut-on trouver un dealer de post-drogue ?

  28. Chacun son crabe par Clacker - (17/02/2016)

    Le pathétique est un genre efficace pour rendre compte de l'absurdité de l'existence. Ici il n'est pas question de rire ou de s'offusquer. Clacker tape dans un style scénique et une mise en scène à peine exagérée malheureusement. Moins glamour que Breaking Bad, une manière originale de sensibiliser à l'indifférence générale face au Cancer, une des pires pandémies de nos sociétés civilisées en post combustion qui produisent en réalité et loin des regards, loin des inquiétudes productivistes du quotidien, des dégénérés. J'ai également répondu à une étrange requête de Clacker déguisée en Brigitte les mercredis et qui voulait qu'il y ait une chouette effraie en illustration. Une allusion à la déesse Athéna ? A Glaüx ? A Harry Potter ?

  29. Une discussion simple par Muscadet - (17/02/2016)

    Muscadet continue à décortiquer les lieux communs dans les séries policières. Après le témoignage hyper réaliste, voici le dialogue hyper réaliste entre un fugitif et un négociateur. ça m'a rappelé la scène du barrage hydraulique du film "Le Fugitif" avec Harrison Ford et Tommy Lee Jones d'où l'illustration choisie, sauf que ce serait comme un remake français de cette scène, du genre Julie Lescaut versus Bertrand Cantat au téléphone. C'est assez choquant si on prend une posture féministe, j'imagine qu'il faut relativiser le discours du négociateur simplement parce que son objectif est de garder le fuyard un maximum de temps au bout du fil et faire en sorte qu'il se rende. Au final on à l'impression d'avoir suivi un MOOC pour devenir assistante sociale en suivant des cours télédistants mais c'est vraiment très intéressant et instructif.

  30. Heraklès Navet et la normalisation du storytelling (4ème partie) par Lapinchien - (18/02/2016)

    4ème volet des nouvelles aventures d'Heraklès Navet par Lapinchien. Un nouveau meurtre dans ce huis clos qui virerait presque au slasher movie. Les experts médico-légaux reprennent les choses en main car c'est dans l'ordre des choses et une enquête rondement menée doit être inscrite dans sa contemporanéité et non dans les usages anachroniques d'une époque fantasmée par Agatha Christie entre deux guerres, les années folles, folles vraiment, pensaient-ils ? Toutes les époques qui se suivent semblent être plus folles les unes que les autres. Où s'arrêtera la surenchère ? Quand les 5 continents ne formeront plus qu'une nouvelle Pangée, un asile où l'on portera tous la camisole de force ? voire pire de plein gré.

  31. Malgré moi - par Curare- - (20/02/2016)

    Après une courte absence, Curare- revient sur la Zone pour nous poster un sonnet. Perso je le trouve très bon mais c'est parce que mes sonnets sont tout pourris alors j'ai pas les bons critères, les bons repères pour juger de la qualité, mais Dourak Smerdiakov nous dirait qu'in fine tous les sonnets sont tout pourris. La facture de celui-ci se trouve probablement quelque part entre le point de vue de Dourak et le miens. Je rappelle que pour Dourak, seules les ballades peuvent, lorsqu'elles sont bien senties, tenir la route. Faudrait qu'on s'y exerce un peu. Ce serait bien que Dourak nous montre un peu la voie à suivre. Franchement ma culture n'est pas bien vaste et d'autant plus dans ce domaine, je ne connais qu'une seule ballade, celle de Gérard Lenorman, la ballade des gens heureux. Le secret réside dans la prise à grandes doses de Prozac.

  32. Lieu commun n° 6 : Je ne regrette rien par Mill - (21/02/2016)

    Nouveau billet d'humeur de Mill, nouvelle charge contre les lieux communs, un exercice de style pur en réalité et rondement bien mené de surcroit. En effet difficile de démonter une banalité sans indirectement en valider une autre. S'attaquer à l'absence de regrets, c'est un peu cautionner le lieu commun "il n'y a que les imbéciles qui ne changent pas d'avis" ce qui est totalement faux puisque ça concerne aussi les psychopathes, les reptiliens, les fils de pute et les bâtards de gigolos. C'est superbement écrit et c'est le pompon dans ce tour de manège gratuit. D'ailleurs c'est un peu écrit comme un discours politique, même ternarité de la rythmique, même sens des formules et de l'argument qui fera mouche. ça me donnerait presque envie de m'inscrire sur les listes électorales. Heureusement je me reprends, je sais être ébloui, l'isoloir est un lieu commun, aussi commun qu'une pissotière sauf qu'il ne sert à rien. En particulier quand ça presse.

  33. Lieu commun n° 00: Les sept péchés capitaux par pascal dandois - (23/02/2016)

    Je ne sais pas pourquoi Pascal Dandois a nommé son texte "Lieu commun n° 00: Les sept péchés capitaux", effectivement je ne vois pas le rapport avec la rubrique lieux communs lancée par Mill puis reprise et parodiée par d'autres zonards. En effet, il est clair que pour ma part, ce texte est une grande révélation, la véritable histoire John Doe, le psychopathe de Seven de David Fincher interprété par Kevin Spacey. Grace à ces quelques éclaircissements, on comprend à présent pourquoi ce type à mis en place un plan qui n'était pas si machiavélique que ça en réalité. En fait, je veux dire qu'on découvre ici, qu'il avait vraiment des raisons valables (et n'importe quel jury populaire serait à même de comprendre ses motivations et de l'acquitter). Ah si il y a une constante dans les textes de pascal dandois qui le font taper juste dans la thématique. C'est souvent assez crade et vulgos mais in fine quand je lis ses textes j'imagine Georges Wolinski en train de dessiner un strip ou une caricature. C'est dans le même registre et lorsque le texte a une logique c'est plutôt drôle. En tous cas, c'est pas gratuit.

  34. Heraklès Navet et la normalisation du storytelling (5ème partie) par Lapinchien - (24/02/2016)

    Les pitoyables nouvelles aventures d'Heraklès Navet se poursuivent avec ici le 5ème volet de cette histoire qui explose en plein vol. Pas la peine de lire les épisodes précédents puisqu'ils sont résumés. Il semble que Lapinchien détourne surtout cette série pour s'en servir de mortier entre les briques de belle littérature que constituent vos contributions et ce pour privilégier le rythme de parution et la dynamique de production qu'elle semble générer. Cependant est ce qu'avec les vacances scolaires nous n'atteignons pas la limite de ce raisonnement d'admin débile ? En effet, la plupart des zonards ont déserté les commentaires et ont probablement troqué leur plume contre un forfait de deux semaines aux sports d'hiver. Ou bien c'est peut-être lié aux moufles tout simplement ? Bon sang mais c'est bien sûr.

  35. Lieu commun n° 7 : Ressaisis-toi par Mill - (24/02/2016)

    7eme volet des billets d'humeurs de Mill sur les lieux communs. Ici c’est l’histoire d’un homme qui tombe d’un immeuble de 50 étages. Le mec, au fur et à mesure de sa chute, il se répète sans cesse pour se rassurer : « Jusqu’ici tout va bien... Jusqu’ici tout va bien... Jusqu’ici tout va bien. » Mais l’important, c’est pas la chute. C’est de se ressaisir. Approche caricaturale pour décrire un texte qui ne l'est pas. ça traite plus de la chute que du lieu commun, mais tant mieux car ce n'est pas un billet d'humeur mais une belle description littéraire de l'inexorable décrépitude inhérente à la condition humaine. Et selon les lois de la gravité qui s'impose, tout ce qui monte doit choir plus ou moins rapidement. Sauf si bien sûr on atteint l'improbable vitesse de libération, un doux rêve pour l'Homme qui quelque soit son rang, son pouvoir, aussi intouchable puisse-t-il se sentir, connaîtra la déchéance, lente, tortueuse et en spirale comme la feuille qui tombe d'un arbre, ou brutale et instantanée en traversant un pare-brise.

  36. Le second souffle par Jean-Claude Goiri - (25/02/2016)

    Si les longs et bons textes ne viennent pas à la Zone, la Zone viendra à eux. J'ai en effet sollicité directement plusieurs contributeurs de feu "La Revue Qui Te Parle" pour qu'ils fassent quelques offrandes à la Zone. Ici Jean-Claude Goiri qui non seulement a proposé ce formidable texte d'un fétichiste des pieds en vadrouille, mais également 3 autres promesses de don au Zonothon qui débute aujourd'hui. Excellent texte forcément, passé inaperçu sur "La Revue Qui Te Parle" forcément puisque nos contemporains ne sont pas encore ouverts à l'avènement de l'audiobook avec une voix de synthèse. Je crois que vous n'êtes pas encore prêts pour ce genre de chose… par contre vos gosses vont adorer ça ! Ne les engueulez pas trop si à l'âge de 8 ans ils brûlent le tapis du salon. Après sa non moins excellente première contribution au site, on peut affirmer sans trop se fourvoyer que Jean-Claude Goiri marche sur ses propres traces, dans ses propres pas, droit dans ses bottes.

  37. COMPENSATION par pascal dandois - (26/02/2016)

    Petite polémique naissante sur la Zone sur ce qu'est la poésie, la manière de la ressentir et les règles qui la définissent en particulier autour du sonnet. Initialement proposé dans le cadre de La Revue Qui Te Parle sur la thématique "Faire abstraction du monde ", étrangement ce texte de Pascal Dandois vient au bon moment pour alimenter ce débat. Personnellement je trouve ce texte très poétique, bien plus que je ne trouve les sonnets poétiques en général. C'est du propre aveu de Pascal Dandois, un texte philosophique utilisant une technique d'escroc essentiellement basée sur le mélange gloubiboulguesque de termes détournés de leur sens originel et d'une grande dose d'écriture automatique. Les ruptures narratives sont particulièrement jouissives.

  38. Heraklès Navet et la normalisation du storytelling (6ème partie) par Lapinchien - (26/02/2016)

    Les nouvelles aventures d'Heraklès Navet se poursuivent avec ce 6eme épisode. Longue agonie de la licence autrefois glorieuse, un peu comme la dixième saison de X-Files mais en moins pathétique tout de même, agonie de l'oeuvre accompagnant celle inexorable et irréversible de l'auteur. Lapinchien, pitoyable merde humaine, n'est plus que l'ombre de ce qu'il aspirait un jour à devenir et en plus il s'autolapide dans ses propres présentations de texte. Vivement qu'il crève. Vœux pieux ou apitoiement par sadisme ? Peu importe, qu'il crève, qu'il crève vite et bien, pour la joie des petits, des grands et indubitablement pour la sienne en premier lieu. Vivement le reboot de licence par quelqu'un d'autre ! 2700eme texte de la Zone ? Encore une belle occasion manquée ! Sortez les confettis et les cotillons qu'on célèbre l'autocrémation du lagomorphe.

  39. Dans l'gazon par Joseph Kacem - (26/02/2016)

    Joseph Kacem nous livre, pour sa première contribution sur la Zone, qui, croisons les doigts, ne sera pas la dernière, un texte anarcho-primitiviste romantique ou tout du moins amoureux. C'est sublime et subtile, un genre que je n'avais jamais lu avant. Le narrateur est bien plus convainquant que la plupart des hommes et femmes sur la scène politique et on aimerait bien adhérer à son parti "front écologique anti capitaliste pro sexe libre dans ta gueule". Ce serait un beau programme pour 2017, je serais prêt à coller des affiches et distribuer des tractes et des pains pour la cause. ça me fait beaucoup penser à Natural Born Killers sauf qu'heureusement c'est pas ce con d'Oliver Stone qui l'a pondu. Ce que je trouve sociétalement paradoxal, c'est que l'utopie hippie in fine c'est le capitalisme en post combustion ultra financiariste qui est en train de la mettre en place en particulier avec le phénomène d'überisation, et par là j'entends, qu'à force de paupériser tout le monde, d'imposer l'indigence de masse, ce nouveau système nous oblige pour survivre à partager notre bagnole, notre piaule, notre temps libre et dans pas très longtemps nos gosses et nos conjoints. Ben oui, aujourd'hui, si t'es pas hippie, que tu partages pas, tu gagnes plus assez d'oseille pour payer tes impôts et garder ta liberté de penser.

  40. Shining Project - Charles Pasqua, es-tu là ? par HaiKulysse - (27/02/2016)

    Nouvel épisode du Shining Project d'HaiKulysse, webserie qui devrait prendre fin lors de la Saint-Con 2016 dans une grande révélation retentissante. Ici l'auteur insère carrément un texte retouché qu'il avait posté lors d'un appel à textes "hommage à Charles Pasqua". C'était à la base déjà un texte généré par la méthode du cut up de Burroughs. L'intégrer dans la websérie nous éclaire sur l'intension d'HaiKulysse de faire de cette rubrique un laboratoire de stylistique pure. Chacun suit sa propre trame et évolue dans la compréhension du texte suivant son ressentir personnel, ses attentes et ses craintes intimes. Du coup, en tant que présentateur du descriptif du texte je peux vous conditionner afin d'orienter votre lecture dans le sens que j'entends. Je pourrais par exemple vous manipuler à ma guise particulièrement si j'étais quelqu'un de malveillant. Ce n'est pas le cas aussi je ne vous parlerais pas de Ouija, de divination, d'appels masqués que vous recevez, d'attentats terroristes qui auraient pu être anticipés par cet art médiumnique. Cela dit avec ces éléments en tête, relisez ce texte et vous serez troublés par toutes les prédictions qui semblent s'être réalisées depuis son écriture en avril dernier. Puis relativisez la chose, c'est juste une technique de débile mentaliste.

  41. Deux fenêtres et un courant d’air. par Jean-Claude Goiri - (28/02/2016)

    Dans ce texte, Jean-Claude Goiri se fait l'anthropologue observant dans son écosystème naturel le bobo parisien en interaction avec lui-même, son ego, son inconscient, son subconscient, son sur-lui et l'altérité. L'ébullition introspective du bobo parisien fait émerger cette partie de l'altérité avec qui il vit en concubinage et qu'il appelle "ma petite biatch" dans l'intimité. Cette abstraction pure se soustrayant de l'outre-lui-même est un repère fondamental mais pas seulement parce qu'il interagit sexuellement avec. Le bobo parisien aime à se construire des boîtes à outils conceptuels pour customiser comme il peut ce sous-ensemble de la réalité augmentée qui est tout bonnement la réalité surtout parce que c'est une approche old school. C'est en particulier à travers l'Art et la Culture que le bobo parisien s'adonne au networking mais bien moins pour se constituer un réseau de connaissances et d'amis que pour subdiviser l'altérité en sous-ensembles d'alter egos qui peuvent se réduire souvent à de simples émoticons. Doux et rêveur, un brin bisounours, le bobo parisien aime à construire des patterns sociétaux et y projeter ses alter egos pour jouer aux Sims avec eux dans la virtualité éclatante de sa réflexion perpétuelle et bouillonnante sur son microcosme incluant le reste de l'univers de manière anecdotique mais bien plus prépondéralement, le monde des idées infiniment plus vaste. Heureusement cependant le texte de Jean-Claude Goiri s'attaque bien plus subtilement à cette vision stéréotypée du bourgeois bohémien dans un style humoristique proche de l'esprit de Raymond Devos.

  42. Heraklès Navet et la normalisation du storytelling (7ème partie) par Lapinchien - (28/02/2016)

    7eme épisode de l'interminable série des nouvelles aventures d'Herakles Navet. Pas la peine de lire les épisodes précédents, c'est un texte de consommation rapide, sitôt lu, sitôt oublié, sitôt jeté et puis il y a le résumé qui situe le contexte. De toute façon on aura pas appris grand chose entre le premier et le dernier mot. C'est d'ailleurs peut-être une vive invitation à ne pas lire ce texte ? Ou peut être uniquement pour s'exercer à la lecture, niveau CE2. L'objectif était de ressortir de la naphtaline le personnage sous licence LGPL zonard, pour donner envie aux auteurs du coin de se le réapproprier dans leur propre texte. Objectif complètement raté, le personnage n'arrive pas à convaincre et n'a pas la moindre once de charisme. Rappelons que ça n'a aucune importance. Vous pouvez réinventer Heraklès Navet comme bon vous semble, lui forger un vrai caractère, voire se fixer un défi littéraire : faire quelque chose de plus insipide, de plus inconséquent et inutile que ce truc. Et bien bonne chance.

  43. VISION INTERNE par pascal dandois - (29/02/2016)

    Pascal Dandois nous propose un nouveau texte basé sur la méthode du cut up de William Burroughs, la divination et l'écriture automatique. Il semble à bien des égards être lié à son précédent texte COMPENSATION et encore plus mystérieusement au texte d'HaiKulysse "Charles Pasqua, es-tu là ?" En effet, ces deux auteurs ont des styles assez similaires et s'adonnent à des collages stylistiques qui à la lecture semblent oppressants, non pas tant par leur coté transgressif (certes présent mais plutôt bien senti) mais par l'ambiance glauque qui en résulte. Comme dit précédemment, l'angoisse induite par ces textes dépend entièrement du lecteur et de son état d'esprit. Personnellement je trouve ça très inspirant même si je ne m'adonnerai jamais à la chose. J'ai l'impression d'observer une nébuleuse au télescope suite à la collision de multiples galaxies n'ayant rien en commun. Une émulsion donc en résulte, une pouponnière pour de nouveaux univers-îles oniriques.

  44. ___Sur les cimes du désespoir__ par Curare- - (29/02/2016)

    Attention, à la lecture du texte de Curare- qui va suivre, il se peut que vous ayez besoin d'une béquille médicamenteuse pour tenir le coup 2 ou 3 ans puis vous remettre de l'expérience. Vous voilà prévenus. Si vous avez lu ce texte et que des troubles apparaissent : céphalées, vertiges, douleurs inexplicables, pensez en premier lieu qu'il peut s'agir de troubles purement fonctionnels alors n'hésitez pas à parler à votre spécialiste préféré de l'approche qui va suivre. Le chlorhydrate de fluoxétine (Prozac, Sarafem) est un psychotrope de type inhibiteur sélectif de la recapture de la sérotonine (ISRS) utilisé comme antidépresseur dans le traitement de la dépression, des troubles obsessionnels compulsifs, de la boulimie nerveuse, des troubles dysphoriques prémenstruels, et de nombreux autres états. La fluoxétine fut découverte par Eli Lilly en 1974 qui la commercialisa sous le nom Prozac en 1986. Depuis l'automne 2001, le chlorhydrate de fluoxétine n'est plus protégé par son brevet et est produit par de nombreux autres laboratoires. Il a été prescrit à plus de 34 millions de personnes dans le monde de 2001 à 2009. Enfin, perso, ce texte m'a fichu une de ces pêches ! Il m'a remonté le moral avec toutes ces épreuves lynchiennes que je traverse.